![](http://bourgogne-infos.com/medias/86602_1_full.jpg)
Casser les
codes mais surtout offrir un bouquet avec des fleurs de saison, made in
France, avec un léger bilan carbone et donc sans rose, c’est ce que vous
propose Camille Bouchery, fleuriste à Dijon.
Offrir une rose rouge pour la fête des amoureux à l’occasion de la Saint-Valentin, le 14 février, est
une tradition. D’ailleurs la
symbolique de
la rose rouge remonte à la mythologie grecque, et en particulier à l'histoire
d'Aphrodite, la déesse de l'amour et d'Adonis. Selon la légende la rose rouge
serait née du mélange du sang du jeune homme et des larmes de la déesse. Cette
légende envoie des étoiles dans les yeux, fait battre nos cœurs, bref nous
sommes en total chou-craque-love. Du coup, impensable d’offrir une autre fleur que la
célèbre rose rouge pour montrer tout l’amour que l’on porte à l’être aimé.
A Dijon, parmi les
fleuristes adhérents
au collectif de la fleur française, Camille Bouchery de la
boutique Madame Miettes n’hésite pas à
dire :
«Osez le bouquet sans rose».
Mais pourquoi ?
Camille Bouchery : «Simplement
parce que la rose n’est pas une fleur d’hiver. Il n’y a donc pas de roses en
boutique, c’est un choix que j’ai fait en adhérent au collectif de la fleur française. Il s’agit d’un collectif national qui regroupe des fleuristes mais
aussi des producteurs. L’idée est de mettre en avant la fleur de saison
française dans les bouquets réalisés au quotidien dans nos boutiques. Il y a un
engagement sur un pourcentage défini de fleurs françaises à proposer. Mais il faut
être honnête, il n’est pas toujours évident d’avoir du 100% français. En tout
cas, nous à la boutique, nous avons du 100% européen. Quand je n’ai pas de
fleurs françaises, j’ai des fleurs en provenance d’Italie, d’Espagne ou de
Hollande. Mais en tout cas, elles ne viendront jamais en avion du Kenya pour la
rose par exemple, ou de Colombie. L’idée est de vraiment limiter le bilan carbone»
Des producteurs de Côte-d'Or
«L’été, et plus précisément de mai
à fin octobre, je travaille avec des producteurs locaux. C’est génial de
pouvoir proposer en boutique, par exemple, des dahlia cueillies le matin dans
les champs de Côte-d’Or, avec des coccinelles encore sur les feuilles, c’est
carrément cool. Et puis surtout on sait que les gens qui ont travaillé pour
ramasser ces fleurs ici, en France et en Europe, l’ont fait dans des conditions
décentes. Ce qui n’est pas le cas dans tous les pays»
Une Saint-Valentin sans rose
«Alors oui, pour la Saint-Valentin
je ne propose pas de roses qui pourraient venir du Kenya ou d’ailleurs entrainant
un bilan carbone catastrophique. Chaque année je réussi à capter certaines
personnes qui vont me questionner du pourquoi pas de roses pour la Saint-Valentin.
Je leur explique, et ils se laissent séduire par d’autres fleurs comme une belle
anémone, des tulipes ou une renoncule. Ils vont oser. Et ce qui est chouette,
ce sont les retours de certains messieurs qui me disent : J’avais un peu
peur de la réaction de ma femme, et en fait elle a adoré l’idée»
Norbert Banchet
Photo : N.Banchet
Boutique Madame Miettes, 2 rue Piron, Dijon
Le site : collectif de la fleur française