Recherche
Pour nous joindre
redaction.infosdijon@gmail.com
SMS au 07.86.17.77.12
> Vie locale > Vie locale
24/04/2024 19:47
3068 lectures

DIJON : Les principaux débats du conseil municipal du 25 mars

«Nous assumons la solidarité entre l'urbain et le rural», a déclaré François Rebsamen alors que Dijon gagne des élèves mais perd des professeurs des écoles. Par ailleurs, le maire s'est félicité de «l'attractivité de la Cité de la gastronomie» dont les recettes du pôle culturel ont été supérieures aux attentes en 2023.
L'assemblée municipale s'est réunie, le 25 mars 2024, dans un contexte politique réunissant le long terme et l'actualité. Ainsi, il s'agissait de la date anniversaire de la première élection de François Rebsamen en tant que maire de Dijon, en 2001.

«J'ai toujours la même énergie pour continuer le travail que nous avons entrepris», a-t-il déclaré durant la session. «Le sondage que je vais publier montrera qu'au bout de 23 ans, l'énergie est perçue comme telle par les habitants de cette ville, très largement, par la jeunesse notamment. (…) 23 ans, ça suffit pas, on continue !»


L'actualité du jour correspondait au lancement d'une opération «Place nette XXL» de trois semaines pour lutter notamment contre les trafics de stupéfiants. Le sujet a assez peu suscité d'interventions de la part des conseillers municipaux.

«L'attractivité de la Cité, c'est d'abord la métropole», commente François Rebsamen

En début de session, l'adjoint au maire François Deseille (Modem) annonce la création de nouveautés parmi les prestations proposées aux visiteurs de la Cité internationale de la gastronomie et du vin, ce qui amène les élus à se prononcer sur les tarifs afférents.

Par exemple, le coût de trois ateliers de 2 heures 30 avec un chef est établi à 53 euros par personne. La privatisation de l'espace d'exposition temporaire durant 2 heures sera facturée 500 euros.

Par ailleurs, le journal de l'exposition évolue et son prix augmente à 3,50 euros.

Pour le groupe d'opposition Agir pour Dijon, Laurence Gerbet (NC) déplore «les modifications incessantes», ce qui correspond pourtant à une obligation légale du fait d'une gestion en régie directe de l'équipement culturel et touristique. Néanmoins, l'élue considère que le site web «manque de clarté» concernant la grille tarifaire et demande «un bilan financier» du pôle culturel.

Pour le groupe d'opposition des Écologistes et citoyens, Olivier Muller (EELV) s'interroge également sur «la fréquentation» et «le bilan» de l'équipement. «On comprend que vous rechignez à reconnaître vos erreurs», lance-t-il avant inciter à «faire en sorte que les Dijonnais et les Dijonnaises s'approprient le lieu» et revendiquant de s'orienter vers «une Cité de l'autonomie alimentaire et de la gastronomie».

«Les produits ne sont pas plus chers qu'ailleurs, (…) on vérifie qu'on a les mêmes prix qu'au marché des Halles ou que dans les magasins dijonnais», réagit François Deseille à propos de l'offre présentée au sein du Village gastronomique, la partie commerciale du site.

«Nous évoluons en fonction des attentes et des demandes», poursuit-il à propos des prestations du pôle culturel, à quelques semaines du deuxième anniversaire de la Cité de la gastronomie (lire le communiqué).

«Vous devriez conseiller vos amis de Lyon et de Tours», déclare François Rebsamen à l'adresse d'Olivier Muller. Dans les autres villes du réseau des Cité de la gastronomie, valorisant le Repas gastronomique des Français, labellisé par l'UNESCO en 2010, le site de Lyon a connu bien des déboires (lire notre article) et le site de Tours des retards, de même que celui de Rungis.

«L'attractivité de la Cité, c'est d'abord la métropole, après, c'est la Côte-d'Or, (…) et puis, il y a la région Bourgogne et la Bourgogne-Franche-Comté et les voisins et amis Suisses, juste à Côté, les Allemands, les Français du nord», commente le maire de Dijon en mimant des cercles concentriques de visitorat. «Elle est formidable cette Cité internationale de la gastronomie et du vin, tout le monde nous envie nos chiffres de fréquentation.»

139.293 visiteurs au pôle culturel de la Cité de la gastronomie en 2023


En mai 2023, la municipalité avait annoncé dénombrer 200.000 visiteurs au pôle culturel sur les douze premiers mois (lire notre article).

Sur l'année 2023, le pôle culturel a recensé 139.293 visiteurs, en comptant les entrées gratuites (CIAP et chapelles). À elles seules, les chapelles ont reçu environ 48.000 visiteurs, en sachant qu'une personne peut fréquenter plusieurs lieux du site.

Le bilan de fréquentation est donc en ligne avec les anticipations faites le 22 novembre dernier évoquant 90.000 visiteurs payants sur l'année (lire notre article).

Les recettes du pôle culturel s'élèvent à 618.000 euros en 2023, bien supérieures aux 300.000 euros estimés par TF1 dans un reportage qui avait fait bondir le maire de Dijon (lire notre article). Le budget de fonctionnement annuel avoisine 3,5 millions d'euros.

Le rapport est voté en comptant trois abstentions : Emmanuel Bichot (LR, AD), Laurence Gerbet (NC) et Bruno David (LR).

«Il n'y a pas d'éolien prévu sur notre territoire», signale Jean-Patric Masson


La loi du 10 mars 2023 a créé la possibilité d'instaurer des zones d'«accélération» du développement des énergies renouvelables, c'est à dire des secteurs où les collectivités peuvent faciliter les installations d'entreprise, ce qui ne concerne pas les projets de particuliers.

Le rapport sur ce sujet est présenté par l'adjoint au maire Jean-Patrick Masson (écologiste indépendant) et concerne principalement l'installation de panneaux solaires photovoltaïques en toiture de bâtiments ou d'ombrières sur des parking.

«Il n'y a pas d'éolien prévu sur notre territoire», prend soin de préciser l'élu, «et la géothermie n'est pas pertinente». À l'horizon 2032, la collectivité vise la production cumulée annuelle de 720 GWh dont 25 GWh liés au projet hydrogène.

Président du groupe d'opposition Agir pour Dijon, Emmanuel Bichot estime que la loi ATER relève «de l'affichage» et regrette que la concertation menée à Dijon ait été «particulièrement discrète». L'opposant pointe certains secteurs comme autour de l'usine d'incinération de Valmy, autour du site de stockage d'hydrogène ou encore le quartier des Bourroches-Valendons envisagé pour accueillir une nouvelle chaufferie biomasse.

L'opposant indépendant Axel Sibert (LR) suggère d'installer des centrales solaires sur d'«anciennes friches industrielles» comme le site Parker ou encore le site Amora.

«Nous allons enfin pouvoir imposer le panneau photovoltaïque en toiture (…) et les ombrières sur les grands parkings», se félicite Stéphanie Modde (EELV). «Je suis heureuse de constater que la métropole régionale prend toute sa part à l'ambition régionale du SRADDET», ajoute celle qui est également vice-présidente de la Région Bourgogne-Franche-Comté.

Pour le groupe participant à la majorité l’Écologie pour vous, Patrice Chateau (GE) choisit de cibler le gouvernement en pointant les «désengagements» qui «mettent en danger nos chances d'atteindre nos objectifs notamment la neutralité carbone en 2050» ainsi que la fusion de l'ARN et de l'IRSN, respectivement gendarme et expert technique du secteur nucléaire. «Le contrôle objectif de l'état de nos centrales nucléaires, anciennes voire vétustes, se trouve modifié», déplore l'écologiste.

En réponse, Jean-Patrick Masson confirme que «les entreprises regrettent également ce désengagement» et sont en demande de «visibilité» concernant les choix gouvernementaux.

Le rapport est voté en comptant trois abstentions : Emmanuel Bichot, Laurence Gerbet et Bruno David.

Une subvention de 500.000 euros pour la phase II de «Façades Liberté»


Le rapport portant sur la rénovation des façades de la rue de la Liberté est présenté par l'adjoint au maire Pierre Pribetich (PS). Déjà 24 façades ont été valorisées lors d'une première phase totalisant 1,4 million d'euros assortie d'une subvention à hauteur de 635.000 euros.

En particulier, les résultats concernant la «maison à échauguette» à l'angle de la rue Bossuet, l'hôtel Burteur donnant place François-Rude et la «maison aux trois visages» sont «jugés très positifs».

En fonction de quoi, la Ville de Dijon envisage une deuxième phase d'interventions sur le tronçon de la rue de la Liberté allant de la place François-Rude à la place de la Libération, durant trois à cinq ans. Ce périmètre comprend 17 immeubles, tous protégés au titre des Monuments historiques. La municipalité inscrit une subvention à hauteur de 500.000 euros permettant la réalisation d'environ 1,1 million d'euros de travaux supplémentaires.

Henri-Bénigne de Vregille appelle à respecter «l'unité des arcades»


Au nom du groupe participant à la majorité des élus démocrates, écologistes, centristes et citoyens, Catherine du Tertre (Modem) se félicite d'une opération qui «incarne la valorisation du patrimoine urbain». «En attirant davantage de visiteurs, nous dynamisions le tourisme local contribuant à l'économie du territoire», déclare-t-elle en appelant à «étendre» une telle rénovation à des immeubles des «rues adjacentes».

Bien qu'ayant voté la première phase, Emmanuel Bichot se dit «réservé» sur la deuxième phase de travaux considérée «comme moins prioritaire au regard d'un état relativement satisfaisant» des immeubles concernés. L'opposant propose plutôt d'envisager «la végétalisation», «la lutte contre les îlots de chaleur» et «le traitement des sols particulièrement glissant par moment».

Pour le groupe d'opposition Dijon autrement, Henri-Bénigne de Vregille (HOR) appelle à respecter «l'unité des arcades» pour éviter «un effet damier».

Dans la foulée, l'opposant revendique de «prioriser la fluidification des accès au centre-ville, notamment aux parkings», d'«étudier la stratégie d'une heure de parking gratuite [en surface]» et de «renforcer l'hygiène et la sécurité des parkings en ouvrage». «Pour faire vivre économiquement nos commerces, il faut donner la capacité à leurs clients d'y accéder quelques soient leur mode de transport.»

«Arrêtez de croire que le centre-ville va mal», réagit François Rebsamen qui renvoie de nouveau au sondage effectué, «on ne vit pas dans la même ville». «Il y a certaines grosses enseignes qui  licencient, dans le domaine notamment de l'habillement, on va remplacer, il y a beaucoup de commerces indépendant à Dijon, on a des taux de vacance encore très bas.»

«Il faudra calibrer», avertit le maire de Dijon en réponse à Catherine du Tertre en soulignant la situation préoccupante de la maison natale de Jacques-Bénigne Bossuet.

Le rapport est adopté en comptant deux abstentions : Emmanuel Bichot et Laurence Gerbet.

François Rebsamen tacle le ministre Guillaume Kasbarian


Au détour d'un rapport sur la voirie autour des logements sociaux Via Romana, dans le quartier Stalingrad, François Rebsamen glisse un tacle à Guillaume Kasbarian, issu des rangs de renaissance, nommé ministre du Logement le 8 février dernier, ayant succédé à Patrice Vergriete, issu des rangs de la Fédération progressiste, lui-même passé aux Transports.

«Pas sûr que Monsieur Kasbarian soit celui qui nous permette de relancer le logement social, il veut relancer le logement intermédiaire», déclare François Rebsamen dans un contexte où les constructions de logements sociaux se sont effondrées en France avec 80.000 logements potentiellement réalisés en 2024 contre 135.000 attendus par les fédérations de bailleurs sociaux.

Laurence Gerbet alerte sur «une recrudescence du trafic de drogue» dans le quartier Stalingrad


De son côté, Laurence Gerbet dénonce «une recrudescence du trafic de drogue» présumément lié aux nouvelles voiries et espaces verts de Via Romana. L'opposante rappelle la demande de copropriétés voisines d'installer une clôture et revendique l'implantation de nouvelles caméras de vidéoprotection.

En réponse, la première adjointe au maire Nathalie Koenders (PS) signale avoir pris contact avec les deux présidents de conseils syndicaux des copropriétés en question : «on va aller sur site, (…) le rendez-vous est en cours de calage».

Dijon gagne des élèves mais perd des professeurs des écoles


Le rapport sur la carte scolaire est présenté par l'adjoint au maire Franck Lehenoff (PS) qui anticipe la rentrée de septembre 2024 «: la baisse des effectifs scolaire se poursuit à l'échelle nationale comme dans l'académie».

En Bourgogne, le nombre d'élèves du premier degré est attendu en baisse de 1,9%. En fonction de quoi, 27 postes sont retirés en Côte-d'Or par l’Éducation nationale.

Cependant, à Dijon, une augmentation des effectifs d'une centaine d'élèves est envisagée dans les écoles. Dans ses premières annonces, le rectorat a prévu la fermeture de 14 classes et l'ouverture de 3 classes. Des ajustements auront lieu jusqu'à fin août (lire notre article).

«La ville de Dijon supporte 40% des suppressions de postes du département alors qu'elle ne représente que 25% des élèves», déplore Franck Lehenoff qui demande «l'ouverture de classes non identifiées à ce stade» dans l'école maternelle Petites Roches et l'école élémentaire Jean-Baptiste Lallemand.

L'adjoint au maire demande également au rectorat de revenir sur les fermetures de classe dans l'école élémentaire Montmuzard et les écoles maternelles Champollion, Lamartine, Lallemand et York.

Céline Renaud met en avant «la flexibilité» des écoles privées


Pour le groupe Dijon autrement, Céline Renaud (NE) fait part de son «opposition» aux différentes fermetures de classe. «Le nombre d'enfants scolarisés dans les écoles de Dijon a baissé de 417 élèves en trois ans», note-t-elle en s'appuyant sur les rapports municipaux de carte scolaire.

«Beaucoup de parents font le choix de l'enseignement privé pour leurs enfants», estime l'opposante qui incite à «une réflexion globale» sur le sujet de l'éducation en proposant d'emblée des pistes : semaine de 4,5 jours, contournement de la carte scolaire, inscriptions à la cantine «le matin dans le privé, trois jours au préalable dans le public», la proposition de paniers-repas par les écoles privées qui «permet de réduire le coût pour les familles» ou encore «la flexibilité du périscolaire».

«On va supprimer des postes et le prochain gouvernement aura à les recréer», proteste François Rebsamen


«Je suis pour défendre l'école publique et respecter l'école privée sous contrat d'association», réagit François Rebsamen. «Les effectifs dans le privé sont stables à 50-100 élèves, ce qui n'est absolument pas significatifs. Nous avons une baisse d'effectifs parce qu'il y a une baisse de natalité. Le solde naturel a chuté à Dijon mais moins qu'ailleurs. S'il n'y avait pas Dijon, il y aurait une baisse de la démographie dans l'ensemble du département. Les pertes d'effectifs sont surtout sur l'ensemble du département mais nous assumons la solidarité entre l'urbain et le rural.»

«On ne peut pas accepter que Montmuzard élémentaire, Champollion maternelle ont des moyennes [d'élèves par classe] trop importantes», déclare le maire de Dijon qui a alerté le rectorat à ce sujet.

«Sous François Hollande, de 2012 à2017, on a créé 60.000 postes d'enseignants pour compenser tous les postes d'enseignants qu'avait supprimé Nicolas Sarkozy tout ça pour arriver à un pseudo-équilibre budgétaire», insiste le socialiste.

«Il y a la même chose qui est en train de se préparer, on va rechercher l'équilibre budgétaire, à la fin, on va supprimer des postes et le prochain gouvernement aura à les recréer», proteste-t-il à la suite des annonces du ministre de l’Économie concernant l'état des finances publiques.

Interrogé par Laurence Gerbet sur une diminution de 400.000 euros du  «forfait scolaire communal » versé au titre du fonctionnement des différentes écoles privées de la ville, François Rebsamen signale que les services déconcentrés de l’État ont «validé» le montant alloué par la municipalité.

Catherine Hervieu fustige «le maintien des postes dans les territoires ruraux»


Pour le groupe d'opposition Écologistes et citoyens, Catherine Hervieu (EELV) fustige la stratégie de l’Éducation nationale consistant à «maintenir des postes dans les territoires ruraux au détriment de l'amélioration des taux d'encadrement dans les communes plus peuplées comme Dijon».

«Ça montre bien l'absence de vision du gouvernement pour une éducation nationale rénovée qui doit rester un des piliers majeurs de la cohésion sociale», estime-t-elle.

3,6 millions d'euros pour réhabiliter le groupe scolaire Colombière


Sur le dossier de l'éducation, la Ville de Dijon compte mobiliser 3,6 millions d'euros pour réhabiliter le groupe scolaire Colombière en deux ans sur les principes environnementaux de la RE2020. Deux bâtiments en préfabriqués seront ainsi supprimés.

Le groupe scolaire accueille 180 enfants dans trois classes de maternelle et cinq classes élémentaires. Il propose également un accueil péri- et extrascolaire d'une capacité de 160 enfants.

Interrogé sur «l'avenir du gymnase» par Bruno David qui s'inquiète de potentielles «constructions» sur le site, François Rebsamen préfère «ne pas répondre».

5,5 millions d'euros pour rénover le groupe scolaire Jean-Baptiste Lallemand


Concernant le groupe scolaire Jean-Baptiste Lallemand, «un des plus énergivores du parc de la Ville», des travaux de rénovation énergétiques sont envisagés en trois phases pour un montant de 4 millions d'euros auquel s'ajoute 1,5 million d'euros pour le bâtiment associatif transféré dans l'enceinte du groupe.

«La prochaine opération devrait être sur le groupe scolaire Larrey», indique le maire de Dijon qui renvoie à la programmation pluriannuelle des différents travaux dans les écoles.

Dijon s'engage dans le réseau des Villes européennes


L'adjointe au maire Sladana Zivkovic (PS) présente la proposition de rejoindre le label «Ville européenne». Le label a été créé en 2020 par l'association Jeunes Européens France et le Mouvement européen. En signant une charte, la Ville de Dijon s'engage à promouvoir «l'esprit européen» parallèlement à sa communication sur des projets ayant bénéficié d'un soutien de l'Union européenne.

«Les projets européens offrent à notre ville des opportunités considérables en termes de financement, de partenariats et de rayonnements», explique Sladana Zivkovic. «Ils nous permettent d'accéder à des ressources financières ou des ressources humaines supplémentaires pour réaliser des projets d'envergure de recherche, d'innovation, de promotion du territoire mais aussi de solidarité internationale et de mobilité des jeunes.»

Au nom du principal groupe de la majorité, Nathalie Koenders (PS) propose de de baptiser du nom de Jacques Delors un lieu de Dijon. «Il mérite sa place dans notre ville», confirme François Rebsamen.

François Rebsamen «soutient sans réserve» Gérald Darmanin


En fin de session, Emmanuel Bichot pose une question orale sur «la politique de la municipalité pour faire reculer le trafic de stupéfiants à Dijon» estimant que «le trafic de stupéfiants a fortement augmenté sur la ville et la métropole de Dijon» en étant «présent dans tous les quartiers».

Selon les données relayées par François Rebsamen, la France compterait 4.000 «points de deal» et 5 millions de consommateurs de cannabis. «Vous vous rendez compte de l'inanité de votre question ?» rétorque le maire qui renvoie à une tribune transpartisane de l'association d'élus France urbaine demandant une action internationale et coordonnée contre l'arrivée de drogue en Europe.

«On fait en sorte qu'il y ait aujourd'hui le lancement d'une opération XXL qui s'appelle ''place nette'' avec, pendant plusieurs semaines, 500 policiers, ici, en permanence, avec 500 gendarmes, ici, en permanence, pour lutter contre ça», développe le socialiste. «C'est à l’État de faire respecter l'état de droit !»

«Dijon est la cinquième ville les plus sûres de France des villes de plus 100.000 habitants», avait signalé François Rebsamen en amont du conseil municipal. «Il est temps que le pouvoir national d'Etat réagisse à ce sujet et je me félicite de la décision prise par le président de la République. Je soutiens le ministre de l'Intérieur sans réserve. Je suis content d'agir avec le préfet. (…) J'espère que la justice sera à la hauteur de l'action de la police.»

«Je pense qu'il n'y aura pas de réappropriation des points de deal par les dealers», a-t-il anticipé. «Le but est de casser ces points de deal.»

«Cette pieuvre qui existe, il faut absolument l'attaquer par la tête», a-t-il conseillé en évoquant une «remontée» progressive de criminels le long de la vallée du Rhône, a priori à partir du secteur de Marseille.

«On agit auprès des jeunes pour éviter qu'ils basculent dans la délinquance et on en sauve !» déclare Nathalie Koenders


«La municipalité fait de la prévention primaire», intervient Nathalie Koenders, «c'est, dès le plus jeune âge, proposer de la culture, du sport, de l'éducation populaire dans tous les quartiers». «Je ne suis pas Alice aux pays des merveilles mais c'est aussi là qu'on arrivera à sortir certains jeunes qui n'ont pas la chance par rapport à d'autres de vivre dans un milieu où on peut tout de suite les mettre dans le droit chemin. C'est aussi la prévention spécialisée où, avec la médiation, on agit auprès des jeunes pour éviter qu'ils basculent dans la délinquance et on en sauve !»

Le première adjointe au maire de Dijon fait également référence aux ateliers mis en place par la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives dans les établissements scolaires pour développer les compétences psychosociales des enfants et favoriser le refus des tentations (lire notre article).

Antoine Hoareau répond sur la situation de l'EPCAPA


Laurence Gerbet pose une question orale sur «la situation de l'établissement public communal d'accueil des personnes âgées» qui regroupe les maisons de retraite municipales. L'opposante relève une hausse de 11% de certains loyers de résidents et relaie «l'inquiétude» des familles concernant d'éventuelles nouvelles augmentations.

L'adjoint au maire et président du conseil d'administration de l'EPCAPA Antoine Hoareau (PS) met en parallèle «une augmentation de trois euros par jour» avec «une augmentation importante de la qualité de prise en charge des résidents» une fois effectué le déménagement sur le site des Jardins de Voltaire. Une autre augmentation a relevé du conseil départemental de la Côte-d'Or dans le cadre du dialogue de gestion avec l'établissement.

«L'EPCAPA demeure parmi les établissements de ce type pratiquant les tarifs les plus accessible du territoire», assure Antoine Hoareau.

L'élu rappelle que l'accompagnement de l'établissement pour ses investissements relève du Département et signale que les anciens sites des Marguerites et au Port du canal font l'objet de mises en vente dont les produits viendront abonder son budget.

Laurent Bourguignat souhaite que soit réalisé un parking silo au niveau du CHU Dijon Bourgogne


Président du groupe d'opposition, Laurent Bourguignat (LR) pose une question orale sur «le parking aux abords du CHU». Pour l'opposant, «les conditions de stationnement aux abords du CHU Dijon Bourgogne et du Centre Georges-François Leclerc ne sont pas à la hauteur de notre rang de métropole» en raison d'un parking dédié «cher» et «trop souvent saturé».

Laurent Bourguignat incite donc à réaliser un parking silo pour «renforcer l'attractivité du CHU, faciliter la vie des personnels et mieux accompagner les patients» (lire le communiqué).

En réponse, le maire de Dijon renvoie vers les directeurs des deux établissements de santé : «ça dépend d'eux et de leurs finances» car «le futur parking silo se situera sur un foncier du CHU».

Dans la foulée, le maire de Dijon ne soumet pas au vote un vœu de Dijon autrement appelant à une opération «Place nette» puisque celle-ci a été lancée le jour même : «c'est fait, que voulez-vous de plus ? Le vœu est caduque !»

Catherine Hervieu fait le vœu d'une expérimentation d'une «sécurité sociale de l'alimentation»


Pour le groupe d'opposition des Écologistes et citoyens, Catherine Hervieu interroge le maire sur la possibilité de mener l'expérimentation de «la sécurité sociale de l'alimentation», relayant ainsi une démarche de la Confédération paysanne.

Pratiquement, il s'agirait d'instaurer «en priorité dans les quartiers prioritaires de la ville, (…) une allocation d'un budget mensuel pour l'achat de denrées alimentaires fléchées auprès de structures de producteurs locaux conventionnées» ayant des méthodes culturales relevant de l'agriculture bio ou de l'agroécologie.

«C'est foncièrement une bonne idée», réagit François Rebsamen, «mais sa mise en œuvre ne peut pas se faire au niveau territorial mais, plutôt, au niveau national».

En fonction de quoi, la démarche est repoussée même si l'exécutif rappelle qu'une démarche connexe «Mieux manger pour mieux vivre» est en cours de développement avec des producteurs de l'Auxois-Morvan dans le cadre de la politique de transition alimentaire territoriale.

Jean-Christophe Tardivon

Les informations marquantes du conseil municipal du 25 mars


«''Place nette'' aura un effet durable sur la délinquance à Dijon», assure le préfet Franck Robine


Les principaux débats du conseil métropolitain du 28 mars


Les informations marquantes du conseil métropolitain du 28 mars



Conseil municipal de Dijon du 20 novembre 2024 (image d'illustration JC Tardivon)


Infos-dijon.com - Mentions légales