La Flamme paralympique
sera portée, ce lundi 26 août, dans les rues de Chatillon-sur-Seine
par 24 personnes dont la nageuse Côte-d’Orienne handisport, psychologue et écrivaine, Laura Mahieu, vice-championne de France de natation handisport.
Les Jeux Paralympiques de Paris 2024 se tiendront du mercredi
28 août au dimanche 8 septembre.
4 400 athlètes seront en lice dans 549 épreuves, dont ceux de Côte-d'Or. La
pongiste dijonnaise Léa Ferney, en rugby fauteuil nous avons de Nuits-Saint-Georges Sébastien Verdin et Corentin Le Guen, les Dijonnais Maxime Guérin en tir à l'arc et Hector Denayer en natation, sans oublier le natif de Dijon
Alexis Ramonet en basket fauteuil licencié en Espagne et Cédric Fèvre-Chevalier
en tir sportif, né à Fontaine-lès-Dijon.
Le parcours de la
Flamme Paralympique
Pendant quatre jours, du 25 au 28 août 2024, quelques 1 000
Eclaireurs porteront la Flamme Paralympique dans une cinquantaine de villes
dont Chatillon-sur-Seine. La Flamme Paralympique
sera allumée en Grande-Bretagne, à Stoke Mandeville et traversera comme sa
jumelle Olympique la mer mais cette fois-ci via le tunnel sous la Manche qui
marquera le début d’un relais mythique. A son arrivée sur les côtes
françaises à Calais, la Flamme se divisera en 12 Flammes qui s’allumeront aux
confins de l’Hexagone. Elles symboliseront l’énergie des 12 jours des premiers
Jeux Paralympiques d’été en France. Parmi
les 1 000 porteurs de la Flamme que compte le Relais Paralympique, près de 200
participeront à cinq relais collectifs qui valoriseront chacun une facette du
Para sport.
La flamme à
Chatillon-sur-Seine
La Flamme Paralympique
sera en Côte-d’Or ce lundi 26 août. Elle effectuera une boucle de 2,5 km
parcourue 2 fois au cœur de la ville de Châtillon-sur-Seine de 17h30 à 19h00,
heure à laquelle le chaudron de la flamme sera allumé.
(Lire ICI le parcours de la flamme à Chatillon-sur-Seine) Les relayeurs à
Chatillon-sur-Seine
Une vingtaine de
relayeurs porteront la flamme sur l’ensemble du parcours dont Michel Regnault,
responsable de la commission personnes en situation de handicap au sein du
Comité Départemental de Cyclotourisme de Côte-d'Or et Laura Mahieu, nageuse
handisport de haut niveau. La Côte-d'orienne de 24 ans, née sans tibia, amputée
des deux jambes à l'âge de dix mois est auréolée d'un titre de vice-championne
de France de natation handisport des moins de 20 ans. Elle a publié trois livres
autobiographiques sur le handicap et le sport ,«Mon corps mis à nu», «Mon âme
mise à nu» et le dernier, «A force d’espoir», sorti en septembre 2023. Diplôme de psychologue en poche depuis quelques mois, Laura
envisage de travailler au sein d’un centre hospitalier ou dans une institution.
«Je suis très fière»
Laura Mahieu : «Je vais tenir la célèbre torche pour la seconde fois. J’ai déjà porté la flamme Olympique le 12
juillet dernier à Saint-Jean-de-Losne. Ça a été un tourbillon d’émotions. Je
suis sortie un peu essorée, partagée entre la fierté et le bonheur mais avec
surtout un sentiment d’aboutissement après un long parcours. Pour ce lundi, le
sentiment sera encore différent et certainement plus intense. Déjà parce que ce sera pour les Jeux
Paralympiques et puis je serai à Chatillon-sur-Seine ou j’ai fait mes années de
lycée. Je suis un peu chez moi. Je suis très fière»
Charles Rozoy, une
rencontre déterminante
«J’ai commencé la
natation toute petite et ce qui m’a motivé à me lancer dans la compétition
handisport c’est la rencontre avec Charles Rozoy, notre médaillé d’Or en 100 mètres
papillon aux Jeux Paralympiques de Londres en 2012. Ni mes parents, ni moi
savions que les compétitions handisports existaient. Sa rencontre a été
déterminante. Du coup je me suis lancée sans trop savoir ce qui m’attendait. Et
finalement j’ai immédiatement adoré et j’ai senti que je pouvais, moi aussi, remporter des médailles et autres récompenses en établissant des records. J’ai
donc continué. A ce jour ma plus belle victoire reste mon record de France au
100 mètres dos dans la catégorie handicap en 2019»
Les championnats d’Europe de 2026
«J’ai eu
un besoin, cette année, de changement et aussi de faire des compétitions avec des nageurs de
mon club. En compétitions handisports, même si j’avais noué des relations, je
partais toujours toute seule. Là, malgré le sport individuel, je suis en équipe.
Et j’en avais vraiment besoin pour me lancer d’autres défis. Je vise les championnats
d’Europe en master avec les valides, autrement dit avec des nageurs de plus de
25 ans. Je suis rentrée dans le circuit cette année, j’ai participé aux
championnats de France. Maintenant je vise 2026 pour l’Europe»
Laura écrivaine
«Ma différence, j’en
ai fait une force et un moteur. D’ailleurs j’en parle dans les trois livres
autobiographiques que j’ai écrits. J’explique que mon handicap est une force
mais je montre aussi les difficultés qu’il ne faut pas oublier. J’aborde
également ce sujet lors de mes conférences notamment auprès des enfants dans
les écoles. J’insiste sur le fait que le handicap n’est pas une barrière mais
que le quotidien n’est pas toujours facile ne serait-ce qu’au niveau
accessibilité ou encore de la reconnaissance».
Un message positif
«Rien de vient tout
seul. Il faut y croire, être bien entouré, comme je le suis et puis si on veut
tenter quelque chose, il faut le faire. Ne surtout pas laisser passer le temps.
Handicap ou pas, il faut se lancer des défis. Dans le pire des cas, ça ne
marchera pas, mais au moins vous aurez essayé et vous n’aurez pas de regrets»
Laura Mahieu en bref
En Cuisine ? «Je
suis plus plats réchauffés, mais j’aime bien la choucroute. Oui je sais, je suis
une mauvaise bourguignonne
(rire)»
Un chanteur ? «Ah !
Slimane. Quel chanteur, quel charisme»
Vos dernières vacances ?
«En juillet j’étais en Alsace et plus précisément à Strasbourg. Comme ça vous
savez pourquoi j’aime la choucroute
(rire)»
Un lieu à Dijon que
vous appréciez ? «Je ne vais pas être très originale, mais je vais dire la
piscine du Carrousel. Belle infrastructure et idéale pour nager en extérieur été
comme hiver»
Les réseaux sociaux ?
«Je suis présente sur tous les réseaux sociaux principalement sur Instagram»
Norbert Banchet
Photos : L. Mahieu
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