Selon les calculs du conseiller municipal d'opposition, le fonds de secours représente 7% du budget du centre communal d'action sociale chenevelier.
Communiqué de la liste Le Bon Sens du 10 avril 2025 :Un Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) a pour mission « d'accompagner et de soutenir au quotidien les plus vulnérables : personnes en situation de handicap, personnes âgées, personnes en difficulté ou en grande précarité afin de lutter contre toutes les formes d'exclusion, de réduire les inégalités et de faciliter l'accès aux droits. »
C’est une obligation légale qui se doit d’être la plus efficiente possible et qui trouve, a fortiori, sa raison d’être à Chenôve où le taux de pauvreté avoisine les 29 %.
Pour assumer l’ensemble de ses missions, le CCAS de Chenôve reçoit chaque année une subvention de la ville qui, pour 2025, s’élève à 1 380 000 €.
A Chenôve, notre CCAS fonctionne avec 28 agents « Equivalent Temps Plein » et un budget global d’environ 1,9 millions d’euros dont 1 283 293 € représentent les charges en personnel, soit un peu moins de 70 % du budget.
Sur les 30 % restant, une part sert au soutien d’associations comme le CESAM, la SDAT, AGIR, ABCD, le Secours Populaire et le secours catholique… et une autre part est dédiée au Programme de Réussite Educative (PRE).
Cette dernière répartition ne laisse que 134 600 €, soit 7 % du budget, destiné à ce qu’il est convenu d’appeler « secours ». Une aide directement redistribuée sous différentes formes à la population la plus démunie (aides alimentaires et Revenu Minimum Etudiant par exemple).
Sur un budget de 1,9 millions d’euros, nous trouvons pour le moins léger les 134 600 € qui viennent en aide directe à la population la plus fragile.
On nous répondra, bien sûr, que le CCAS apporte un soutien global qui a un coût et qui ne se mesure pas à l’aune des aides purement pécunières. Certainement, mais nous devons, comme d’autres villes, faire beaucoup mieux !
Selon nous, l’infrastructure en elle-même représente une charge disproportionnée qui nuit à une meilleure prise en charge matérielle des plus fragilisés. Cela n’est pas sans rappeler certaines associations nationales dont le fonctionnement propre engloutit une part non négligeable du budget.
À titre de comparaison, voici deux villes dont les CCAS disposent d’un budget similaire à celui de Chenôve :
- Joué-Lès-Tours : budget 2,2 millions d’euros, 38 500 habitants, 1 quartier QPV, 23 agents et 45 % de charge de personnel (1 million d’euros),
- Bergerac : budget 1,8 millions d’euros, 26 000 habitants, 13 agents et 47 % de charge de personnel.
Et plus proche de nous :
- Longvic : budget environ 600 000 €, 8 800 habitants, 8 agents.
- Talant : budget environ 550 000 €, 12 000 habitants, 6 agents.
Si la subvention accordée au CCAS de Chenôve ne fait pas débat, nous nous étonnons que Monsieur le maire, président de droit de ce même CCAS, se satisfasse d’un tel "rendement" : Rappelons que seulement 7 % du budget viennent abonder les finances des Cheneveliers les plus démunis.
Comme c’est le cas pour de nombreuses villes, nous estimons très raisonnable d’envisager une aide digne de ce nom qui pourrait avoisiner les 25 à 30 % du budget du CCAS.
Philippe NEYRAUD
Liste « Le Bon Sens »