Communiqué :Loi de simplification de la vie économique ou loi de liquidation de l’Etat de droit et de la justice environnementale ?
Entreprises,
associations, syndicats et citoyens mobilisez-vous pour préserver votre
droit à la parole publique et le droit à l’environnement !
Depuis
le 25 mars, les tentatives pour bâillonner la parole des entreprises,
des syndicats, des associations se sont multipliées.
Lors de
l’examen du texte de loi portant sur la simplification de la vie
économique en commission spéciale, la droite extrême et l’extrême-droite
ont rivalisé de créativité pour porter atteintes à 32 organismes et
instances de concertation. Elles sont pourtant indispensables. Elles
réunissent des opinions différentes qui se confrontent pour construire
des compromis justes et éclairer la décision publique : Commission
Nationale du Débat Public et Conseil Economique Social et
Environnemental Régional ( CESER) entre autres.
En tant que
conseillères régionales et conseillers régionaux, notre groupe réaffirme
avec force l’utilité publique du CESER. Dans une période de
bouleversement et de troubles démocratiques, son action complémentaire
aux politiques publiques régionales est essentielle pour construire,
dans un dialogue pluraliste et respectueux, une Région soucieuse de
maintenir la cohésion sociale et la solidarité régionale.
Au-delà
des attaques contre les espaces de dialogue représentatifs de la
diversité des citoyens, le but recherché est aussi de se débarrasser de
toutes les instances de conseils en matière de droit du travail et
d’écologie.
C’est le cas, par exemple, pour la suppression des Zone à
Faible Emission. Celles-ci concernent à peine 2% de la population. Et
pourtant, leur suppression revient à entretenir des « Zones à Fort
Empoisonnement» pour celles et ceux qui sont exposés à une qualité de
l’air dégradé, responsable de 48 000 morts par / an. En vérité cette
posture n’est que l’expression d’une une piètre impuissance politique à
trouver des solutions pour protéger la santé et garantir davantage de
protection sociale.
Les écologistes appellent la société civile à se
mobiliser pour que les contre-pouvoirs continuent à exister et
garantissent la santé démocratique de notre vie publique nationale et
régionale.
Nous ne céderons pas au démantèlement de l’Etat de droit,
à la limitation du débat public et à la remise en cause des lois
environnementales qui protègent notre santé et notre qualité de vie.
L’examen de la Loi en première lecture à l’Assemblée Nationale le 8 avril est l’occasion de sortir
de la médiocrité et de débattre avec sérieux des menaces multiples qui pèsent sur nos sociétés.
Claire Mallard,
Présidente du groupe Ecologistes et Solidaires Conseil Régional de Bourgogne Franche-Comté.