Communiqué de la fédération de la Côte-d'Or du Parti communiste français du 16 janvier 2025 :

Une délégation du PCF de Côte d’or a rencontré les salariés de l’entreprise PPG « La Seigneurie » de Genlis mercredi 15 janvier. L’accueil fut chaleureux et c’est avec bienveillance que les élus CGT nous ont transmis les informations relatives à la situation de l’entreprise sous le coup d’une procédure de fermeture prévue en 2026.

La connaissance de cette situation ne manque pas de surprendre et peut paraître scandaleuse pour celui qui s’imaginerait que PPG rencontre des difficultés financières. Chacun appréciera :


L’usine PPG de Genlis, fabriquant de la peinture et du crépi pour le marché professionnel fait les frais de la stratégie du groupe américain PPG avec pour conséquence « le projet de fermeture de l’usine ».

Ce projet aura pour conséquence la mise en cause des 49 emplois de l’usine et sur 150 emplois indirects, notamment une quarantaine à ID logistique dont le contrat avec PPG se termine en 2027.

Alors que la situation financière du groupe PPG est plus que confortable au regard des résultats présentés au CSE :

Au niveau mondial, 18 milliards de dollards de chiffre d’affaires,
1,7 milliard de résultat net avant taxe, soit 26% de progression,
598 millions de dividende distribués aux actionnaires

Au niveau de PPG AC en France :
573 millions d’euros de chiffre d’affaires,
44,87 millions de résultat net, soit 17 % de progression par rapport à 2022,
35 millions de dividende pour les actionnaires,
180 millions d’euros en trésorerie qui ont générés 6 millions d’euros d’intérêt.

De plus, PPG AC a bénéficié de fonds publics à hauteur de 515 000 € au titre du Crédit Impôt Recherche, et de 1,5 million par an au titre du CICE

Un choix du groupe que les salariés de l’usine de Genlis ne comprennent pas et n’acceptent pas au regard des résultats tant sur le plan industriel que financier d’autant que le groupe a investi 4 millions d’euros dans l’outil de production récemment. Une stratégie qui n’a qu’un but : satisfaire les actionnaires.

Face à cette décision, les salariés de l’usine PPG de Genlis sont en grève illimitée notamment afin de négocier une prime d’activité, négociation sans résultat à ce jour.

Cette décision scandaleuse de la direction de PPG illustre les dégâts sociaux rendus possibles par la mise en œuvre de la libre circulation des capitaux par le choix fait en 1986 et « l’acte unique européen », choix que le PCF fut le seul à condamner.