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> OPINION > De gauche
20/02/2025 22:21
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CÔTE-D'OR : Pierre Pribetich réagit aux annonces du rectorat concernant la carte scolaire 2025

«Je dénonce les fermetures de classes qui ne prennent pas en compte les problématiques locales spécifiques à certains territoires», déclare le député PS de la Côte-d'Or.
Communiqué de Pierre Pribetich du 20 février 2025 :

Suite au CDEN (conseil départemental de l’éducation Nationale) qui s’est tenu ce matin, je constate que la carte scolaire 2025-2026 prévoit 9 fermetures de classe pour 3 ouvertures sur la 3ème circonscription de la Côte-d’Or. Je m’associe aux parents d’élèves, aux syndicats, aux élus locaux et aux habitants pour dénoncer cette situation qui ne me semble pas prendre en compte les problématiques locales spécifiques à certaines de ces fermetures, particulièrement dans des zones rurales ou périurbaines comme à Tart et Bretenière.


Si l’argument de la baisse démographique est largement mis en avant pour justifier ces fermetures de classe, le budget adopté par l’Assemblée nationale et le Sénat ne prévoyait aucune suppression de poste et aurait donc dû permettre de maintenir ouvertes ces classes tout en abaissant significativement le nombre d’élèves par classe pour permettre aux élèves comme aux professeurs de meilleures conditions d’enseignement.

Avec en moyenne 22,1 enfants par classe en primaire, la France se classe tristement à la première place des pays d’Europe avec les plus importants effectifs. Le dédoublement des classes de CP et CE1 en zone d’éducation prioritaire en 2018 l’a démontré : le nombre d’élèves par classe influence directement la qualité des enseignements et les résultats scolaires des élèves.

Je regrette que l’Éducation nationale ne fasse pas le choix de cette qualité des enseignements et privilégie une vision comptable des effectifs.

Par ailleurs, en faisant le choix de déplacer des enfants de grande section de maternelle en élémentaire, permettant de fermer un poste en maternelle, on ne répond qu’à une exigence de suppression de poste, sans prise en compte des conséquences en termes de conditions d’accueil et de sécurité des enfants mais aussi en termes de dynamique territoriale.

Nous ne pouvons traiter ces services publics vitaux de cette manière et rester sourds aux revendications des élus locaux notamment. A la tribune de l’Assemblée mardi, la Ministre de l’Éducation nationale, Madame Elisabeth Borne, défendait « la nécessité de pouvoir prendre le temps de discuter avec les élus locaux et les élus nationaux pour mettre en place les bonnes organisations pédagogiques ». Je déplore que les choix réalisés dans le cadre de la carte scolaire ne prennent pas en compte les conséquences désastreuses que peuvent avoir les fermetures de classes dans les territoires ruraux ou périurbains, des conséquences pour la qualité des enseignements bien sûr mais également pour la vitalité de ces territoires parce qu’une classe qui ferme ce sont des familles qui déménagent.

J’appelle de mes vœux que les instances de dialogue avec les élus locaux notamment jouent vraiment ce rôle et participent réellement à l’élaboration des décisions finales, plutôt que de laisser les acteurs locaux spectateurs des choix du ministère de l’Éducation nationale qui ruissellent jusque dans nos territoires et finissent par faire disparaître ce qu’il reste de services publics vitaux.

Le rectorat annonce les prévisions de suppressions de postes dans les écoles pour la rentrée scolaire 2025


Baisse tendancielle des effectifs scolaires en Côte-d'Or, y compris à Dijon



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