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22/01/2025 05:54

POLITIQUE : Emmanuel Bichot réagit au «démantèlement illégal» de l'ancien siège de la CARSAT dans la zone Cap nord

«Pourquoi cette inaction des autorités locales ?», demande le conseiller métropolitain siégeant dans l'opposition.
Communiqué d'Agir pour Dijon du 21 janvier 2025 :

Nous avons alerté dès le 27 novembre 2024 sur le scandale des travaux illégaux de démantèlement de l’ancien siège de la CARSAT BFC menés depuis septembre par des gens du voyage, ainsi que sur les dangers qui en résultent pour la santé et la sécurité des personnes.

Rien n’a changé depuis, et la situation a même empiré, dans le silence des autorités locales et l’accumulation d’interrogations.

Aujourd’hui le site n’est pas sécurisé et jonché de débris. Le bâtiment principal, d’une hauteur de six étages et d’une superficie de 18 000 m2, fortement amianté, est dévasté et ouvert à tous vents.

Un incendie inexpliqué s’est déclaré samedi 11 janvier 2025 au cours de la journée dans un des bâtiments annexes, maitrisé par les pompiers. Un incendie - volontaire ou non - dans le grand bâtiment serait dramatique pour la propagation de poussières d’amiante sur un large périmètre urbain, dangereux pour les habitants de la métropole et pour les pompiers du SDIS qui seraient exposés à l’amiante.

Des jeunes viennent faire de l’exploration urbaine (urbex), toutes sortes de visiteurs pénètrent en permanence sur le site et dans le bâtiment principal, exposés à de multiples périls (blessures, chutes).

Quelques panneaux grillagés aisément contournables, positionnés d’un côté seulement du bâtiment, n’apportent qu’une dérisoire protection. Un poste haute tension de 20 000 volts se trouve juste à côté, accessible depuis la rue et encore sous tension !

Les questions sont nombreuses et sans réponse à cet instant :
• Quelles actions ont été engagées par la justice pour sanctionner ces travaux illégaux, mettant en péril la vie d’autrui ?
• Pourquoi les propriétaires du site, la société LCDP dirigée par M. Thierry Coursin (ancien directeur de cabinet du maire de Dijon et actuel président de la SEM) et la société SARCAT gérée par Edifipierre BFC, ne sont-ils pas réquisitionnés pour sécuriser le site contre les intrusions et au regard de l’amiante ?
• Comment la société LCDP a pu acheter l’ensemble du site à la CARSAT pour 750 000 € en 2020, pour le revendre aujourd’hui 4 M€ au groupe Edifipierre (dont un million déjà versé pour acquérir les bâtiments annexes), sans avoir désamianté le bâtiment principal, ni l’avoir sécurisé durant 4 ans ?
• Pourquoi un permis de construire a-t-il été délivré dès le lendemain, 28 novembre 2024, pour la construction d’un premier bâtiment tertiaire sur ce terrain ? Était-ce la priorité du moment ?
• Qui pourra nous expliquer le silence de Dijon métropole et des autorités locales sur ce scandale sans précédent, qui fait penser à la situation de certaines villes italiennes où l’omerta règne ?
• Faut-il attendre un drame ? Comment cela est-il possible en plein cœur de l’agglomération dijonnaise ? Est-ce l’image que nous souhaitons donner de Dijon et de sa métropole ?