Quelques jours avant une session du conseil régional traitant de la stratégie relative aux petites lignes du réseau ferré, la FNAUT Bourgogne-Franche-Comté liste les lignes «en danger» qui «nécessitent des engagements forts de la Région et de l’État».
Communiqué de la Fédération nationale des associations d'usagers des transports de la région Bourgogne-Franche-Comté du 18 février 2025 :« Démographie en déclin et hypertrophie du réseau ferroviaire en BFC, nécessité d’entreprendre des travaux pour anticiper le réchauffement climatique », autant d’arguments distillés par le Vice-Président de la Région en charge des mobilités laissant planer le doute sur des fermetures de lignes de desserte fine du territoire.
Depuis, des gages de maintien du réseau ont été donnés par la Présidente de Région, conformément à l’engagement de son mandat.
Cependant, des précisions sur la manière d’y parvenir, devront être apportées au cours de la prochaine plénière du conseil régional du 21 février.
L’État affirme qu’il faut décarboner, et l’on sait que pour décarboner le transport, un des plus gros émetteurs de CO2, le RAIL est à développer, mais c’est tout l’inverse qui se produit !
La France est l'un des pays européens qui investit le moins dans le ferroviaire : 45 euros par an et par habitant, alors que l’Allemagne en investit 125, l’Autriche, 271 et la Suisse . . . 450 euros.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes !
Or les usagers et l’état du climat exigent des décisions rapides, fermes et cohérentes !
Alors que l'Etat doit redéfinir de nouvelles sources de financement pour le ferroviaire, après des décennies de sous-investissement, ayant conduit à la situation actuelle, la FNAUT BFC soutient la Région BFC lorsque elle souhaite renégocier le protocole d'accord signé avec l'Etat en mars 2021, pour les petites lignes ferroviaires, qui se décline majoritairement dans le cadre des Contrats de Plan Etat-Région (CPER) successifs et partiellement dans une très récente déclaration d'intention relative au développement stratégique des liaisons ferroviaires Franco-Suisse, qui nous concerne très directement avec nos liaisons transfrontalières et reste à concrétiser.
Malgré ces engagements, des lignes sont en danger à court terme (voir liste en fin de communiqué) : La FNAUT BFC sera donc attentive aux investissements programmés de régénération et de maintenance qui peuvent être moins coûteux que ceux imposés par SNCF Réseau et doivent être planifiés selon le degré d’urgence afin d’assurer la pérennité de ces lignes du quotidien.
Par ailleurs la FNAUT BFC soutient toutes les mobilisations locales organisées pour le maintien de ces lignes (400 personnes par exemple le 18 janvier à Clamecy) et si le mode ferroviaire est le maillon structurant des mobilités, elle veillera ce que les « bassins de mobilité » nouvellement créés, y articulent aussi les autres modes.
Enfin la FNAUT BFC rappelle que le transport ferroviaire est bien une solution privilégiée pour lutter contre le réchauffement climatique (le transport étant un des plus gros émetteurs de CO2) et qu’il ne doit donc pas en être une victime !
Au contraire, tout doit être mis en œuvre pour développer massivement son utilisation, pour le transport des voyageurs quotidiens et occasionnels mais aussi pour le transport du fret.
Pour affirmer notre détermination, soyons nombreux à venir assister à la prochaine Assemblée plénière du Conseil Régional le 21 février à Dijon !
Lignes en danger :
• Morvan : Auxerre - Clamecy - Corbigny et Auxerre - Avallon
• Saône et Loire : étoile de Paray le Monial (vers Gilly sur Loire et Lyon)
• lignes du Haut Doubs : ligne Frasne-Les Verrières via Pontarlier et Besançon-La Chaux de Fonds (ligne des Horlogers)
• ligne du Haut-Jura (ligne des Hirondelles : Andelot - Saint-Claude)
• Nord Franche-Comté : ligne Lure-Epinal