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26/09/2024 09:57

LOGEMENT : «Le bien-être des résidents doit demeurer la priorité des bailleurs sociaux»

Plutôt que d'organiser des «ateliers participatifs», les militants côte-d'oriens de l'association de consommateurs CLCV demandent aux offices HLM de privilégier «une meilleure réactivité dans la gestion des demandes urgentes des locataires».
Communiqué de Consommation logement cadre de vie de Côte-d'Or du 26 septembre 2024 :

L'association CLCV de Côte-d'Or souhaite réagir aux propos tenus lors du dernier Conseil municipal de la ville de Dijon sur la question des abattements fiscaux accordés aux bailleurs sociaux et de leurs engagements réciproques.

En effet, dans le cadre des réflexions sur le rôle des bailleurs sociaux, une question cruciale se pose : doivent-ils privilégier l’organisation d’ateliers participatifs, de cafés réparation ou tout autre action ou bien se concentrer sur la rapidité d’intervention pour répondre aux demandes des locataires en cas de désordres ?

Alors que des initiatives comme les ateliers participatifs peuvent renforcer le tissu social et favoriser l’implication des résidents pour lesquels nous sommes bien entendus favorables, il est essentiel de s’interroger sur la responsabilité première des bailleurs : garantir un cadre de vie décent et réactif. Lorsque des incidents surviennent — fuites, pannes ou autres désagréments — la capacité à intervenir rapidement est primordiale pour le bien-être des locataires et constat que nous pouvons faire au quotidien est accablant, de nombreux locataires nous signalent quotidiennement des désordres qui traînent à être réparés, des immeubles mal entretenus et la liste est non exhaustive.

Par ailleurs, dans un contexte où les bailleurs bénéficient d’abattements de la taxe foncière, la question se pose : cet avantage fiscal ne devrait-il pas être conditionné à une meilleure réactivité dans la gestion des demandes urgentes des locataires ?

Les bailleurs doivent-ils rendre des comptes sur leur capacité à assurer un service de qualité en contrepartie de ces allègements fiscaux ?

Nous appelons à une réflexion approfondie et à un dialogue constructif entre bailleurs, associations de défense des locataires et collectivités. Comment équilibrer l’engagement communautaire avec l’obligation de garantir des logements en bon état et des interventions rapides ?

Le bien-être des résidents doit demeurer la priorité des bailleurs sociaux, et nous encourageons toutes les parties prenantes à travailler ensemble pour trouver des solutions qui répondent aux attentes et aux besoins de chacun.