
Il y a un an, trois Côte-d’oriens, Nico, Flo
et Clem ont créé un espace de contenu audio numérique pour rendre l’art à la
portée de tous. Qu’est-ce-que l’art ? Des sportifs, des professionnels de
santé ou encore des tatoueurs sont venus parler de leur art, sur Plein Ph’art.
Qu’est-ce l’art ? Si cette question est au
centre de cet espace numérique, c’est aussi un vrai sujet de philosophie. Mais chez
Plein Ph’art, l’art est abordé différemment et surtout partagé avec un public qui
peut, sans gêne, ne pas être à l’aise avec l’art avec un grand A. Pour en
parler, les trois côte-d’oriens ont décidé d’inviter des artistes en tout genre,
autour d’un micro, Chacun vient expliquer, avec des mots simples, sa passion, qu’ils
soient sportifs, chirurgiens, peintre ou photographe.
Nico, Flo et Clem
Ils sont tous les trois à l’origine de la
création, en mars 2024, de Plein Ph’art. Clémence et Nicolas sont en couple et
partagent deux passions communes, leurs trois chats et surtout leur musique. Ils
forment le duo Clem et les Compotes, tendance musique française, et préparent un
nouvel album. Le troisième compère est Florian, un artiste plasticien.
Adepte du
live-painting, Flo aime emmener avec lui le public et les amoureux de tous les
arts lors de ses performances en public. Florian est connu sous le pseudonyme Flo-S.
«On a fait un constat» nous explique
Nicolas «que l’art faisait peur au grand public. Alors je parle de l’art qui
aborde la Comédie Française ses choses-là qui hérissent le poil. Dans nos podcasts,
nous parlons d’un autre art, celui qui se cache en chacun d’entre-nous»
«L’art est partout»
Nicolas : «Nous le prouvons avec nos invités, l’art
est partout. Nous avons reçu des gens qui font de la cuisine. Et cuisiner est
un véritable art. Un chirurgien est venu nous parler de son travail et pour le
coup, réaliser certaines interventions chirurgicales relèvent de l’art. Nous
avons eu des sportifs comme le boxeur dijonnais Bilel Latrèche. Ce grand
champion nous a dit que son sport était de l’art puisque la boxe est appelée
le noble art. Nous avons aussi reçu des chanteurs et chanteuses de la région.
Un photographe. Mais aussi des tatoueurs
dijonnais. Pour le coup il est peut-être plus évident pour le grand public
d’assimiler ces professionnels à des artistes puisqu’à la base il faut savoir
dessiner»
Le choix des invités
«Le choix des invitées a évolué. Au début,
il fallait se faire connaitre et montrer notre crédibilité. Nous avons commencé
avec des personnes de notre entourage qui collaient à notre projet. Mais il
faut reconnaitre que depuis la rentrée de septembre dernier, nous avons des
demandes spontanées. Nous rencontrons tout le monde afin de mieux connaitre ces
artistes. L’idée est que l’intervenant nous parle de son épanouissement dans
son art et qu’il puisse le partager. Ensuite nous échangeons sur le contenu du
podcast et nous procédons à l’enregistrement»
Le
podcast
Florian : «Nous sommes trois à
réaliser ces podcast. Nous recevons les invités ici dans nos studios à
Rouvre-en-Plaine. Nous avons chacun un rôle bien défini pour rythmer cette
interview. Nico va assurer la présentation très approfondie des invités. Clémence
arrive avec sa liste d’expressions françaises souvent oubliées, et un jeu est
organisé autour de sa chronique avec l’invité. De mon côté, j’interviens à la
fin avec mon concept appelé, Flo et usage de Flo. C’est un jeu qui met en
valeur l’art de l’invité souvent sur un ton humoristique»
Savoir manier l’art de la langue
Clémence : «Dans ma chronique, je
parle des expressions de la langue française. Elles sont très nombreuses, et
sans nous en rendre compte, nous en utilisons beaucoup sans d’ailleurs en
connaitre l’origine. Pour chaque Podcast je choisi un thème, comme récemment, la
cuisine. Et j’ai trouvé l’expression :
être le dindon de la farce. Ça vient du moyen âge. A cette époque les dindons
étaient en liberté dans les rues et il y avait un jeu très cruel qui était de
mettre un dindon sur une tôle et le feu dessous. Du coup l’animal donnait
l’impression de danser alors qu’il se brûlait les pattes. A côté de lui, il y
avait un musicien qui jouait un air au rythme du volatile. Les gens appelaient
ce jeu, une farce. D’où le dindon de la farce»
Investir pour des projets
Nicolas : «Nous sommes indépendants,
nous n’avons aucune subvention, pas de Mécénat. Nous ne faisons pas d’opération
commerciale. Nous voulons rester libre sur notre ligne éditoriale. Tous les
investissements ont été fait sur nos deniers personnels. Nous avons récemment investi
dans une sorte
de petit studio mobile pour être au plus près de certains évènements et d’artistes.
On enregistre sur place dans des conditions dites live. Ça donne un autre rendu
à nos podcasts. Nous étions en janvier dernier sur le premier événement du club Cap Nord à l'opéra de Dijon»
Norbert Banchet
Photos : N.Banchet

