> Faits Divers > Faits Divers en Côte-d'Or
27/11/2023 00:00

DIJON : Un homme tué dans son appartement après des coups de feu contre son immeuble qui était un point de deal

Les faits se sont produits peu après-minuit. ACTUALISE : Le Procureur de la République, parlant de l'homme qui a été tué, a évoqué une «Victime collatérale, bien dramatique» pour le Procureur de la République
Il faudra attendre les investigations des enquêteurs de la P.J. pour en savoir plus. Mais toujours est-il que dans la nuit de samedi à dimanche, un homme a été tué, alors qu’il se trouvait dans son appartement, rue de Trèves, une petite rue qui débouche sur le boulevard Blanqui, dans le quartier Stalingrad à Dijon.
Les coups de feu ont été tirés depuis une voiture en direction de plusieurs immeubles.
Selon les premiers éléments, une fusillade a éclaté, avec des tirs au niveau d’un point de deal. Beaucoup de tirs, sans doute à l’arme lourde. Et un homme, âgé de 55 ans, qui se trouvait dans son appartement, avec sa femme et sa fille a été mortellement touché. Les secouristes, à savoir les pompiers et le SMUR n’ont pas pu le ranimer.
En l’état actuel de l’enquête difficile de savoir et de dire si l’homme a été volontairement visé ou si, comme cela semble privilégié, il a été la victime collatérale des coups de feu. A suivre…

«Victime collatérale, bien dramatique» pour le Procureur de la République

Comme cela avait annoncé, le Procureur de la République, Olivier Caracotch, a tenu une conférence de presse dans l’après-midi de dimanche, avec à ses côtés, Franck Robine, le Préfet de la Région Bourgogne – Franche-Comté et François Rebsamen le Maire de Dijon. Elle a été l’occasion de préciser un certain nombre de choses.
Pour le Procureur de la Répulique, le père de famille a été tué alors qu’il dormait dans son lit. Il est considéré comme une victime collatérale de tirs en rafale qui ont visé un point de deal, situé juste en dessous de son logement. «Il a été mortellement atteint alors qu’il était allongé dans son lit. Il s’agit d’une victime collatérale, bien dramatique», a jugé le Procureur de la Répulique. La famille qui occupait l’appartement, d’origine Kossovarde, arrivée à Dijon il y a 14 ans, était composée du couple et de deux enfants, une fille et un fils.
C’est vers 0h30 dans la nuit du samedi 25 au dimanche 26 novembre, que deux individus, circulant dans une voiture, ont effectué plusieurs tirs d’armes à feu sur la façade de l’immeuble, avec un fusil mitrailleurs. 60 douilles ont été retrouvées par les enquêteurs. Les enregistrements des caméras de surveillance les plus proches ont été passés à la loupe depuis les faits. La voiture a été retrouvée, mais pas ses occupants.
«C'est inacceptable qu'une personne soit ainsi tuée, victime collatérale des points de deal», a déclaré François Rebsamen, le maire de Dijon, François Rebsamen, assurant qu’il s’agissait d’une «famille respectable qui n'a jamais eu de problème». Il a par ailleurs commenté : «Des points de deal, il y en a partout en France. C'est un problème national». Avec on le sait de réguliers règlements de comptes… Les plus sanglants conférant à Marseile le statut, peu enviable, de capitale des règlements de compte liés à la drogue. Avec déjà une quarantaine de personnes tuées depuis le début de l’année.
Pour le Préfet de Région, ces faits sont inédits, graves et inacceptables. Il s’est félicité de l’arrivée, très rapide à Dijon, de la CRS 8, l'unité de CRS spécialisée dans le maintien de l'ordre. Comme cela avait été annoncé par le Ministère de l'Intérieur.
Le lieu était considéré comme un point de deal, plutôt actif, depuis de nombreuses années, avec des clients réguliers qui venaient chercher leurs doses…

Communiqué de la Préfecture de Côte-d'Or :
Fusillade à Dijon : la CRS 8 envoyée en renfort sur décision du ministre de l’Intérieur
À la suite de la fusillade qui a eu lieu dans la nuit du samedi 25 au dimanche 26 novembre 2023 dans le quartier Stalingrad à Dijon donnant lieu au décès d’une personne, Frédéric Carre, Secrétaire général de la préfecture de la Côte-d’Or, Marie-Pierre Bouhey, vice-procureure de Dijon et Christophe Avena, adjoint au maire de Dijon se sont rendus sur place dans la nuit.
Sur instruction de Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, la CRS 8 Bièvres est envoyée sur place.
La cellule d'urgence médico-psychologique (CUMP) a été constituée afin d'assurer la prise en charge des personnes présentes lors de l’événement.
Le préfet Franck Robine exprime sa compassion et son soutien à la famille et proches si cruellement endeuillés.