Communiqué de la juridiction interrégionale spécialisée de Nancy du 21 février 2024 :

Le 21 novembre 2024, quatre individus, casqués et gantés se présentaient devant le musée de Paray-le-Monial. Trois d’entre eux pénétraient à l’intérieur du musée. L’un des malfaiteurs, porteurs d’une arme longue pouvant correspondre à une arme automatique, tirait un coup de feu sans blesser les personnes présentes dans le musée.

Deux autres brisaient à l’aide d’une disqueuse la vitre protégeant l’œuvre « Via Vitae » de Joseph Chaumey, classée Trésor National puis s’emparaient de plusieurs figurines en ivoire et en or massif et d’éléments ornés de pierres précieuses ou semi-précieuses composant l’œuvre d’une valeur estimée de 5 à 6 millions d’euros.

Après le vol, les auteurs prenaient la fuite à moto, après avoir semé des clous sur leur route pour retarder l’intervention des forces de l’ordre.

L’enquête était confiée à la Section de Recherches de Dijon qui procédait aux investigations avec l’appui de la Cellule en identification criminelle (C.I.C.) de Saône-et-Loire et des militaires de la compagnie de gendarmerie départementale (C.G.D.) de Charolles.

Au vu de la nature des faits et de la complexité des investigations à mener, le parquet de Mâcon se dessaisissait au profit du parquet de la JIRS de Nancy.

A partir du 6 décembre 2024, les investigations se poursuivaient dans le cadre d’une information judiciaire sous les qualifications de vol avec arme en bande organisée et participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime. La direction d’enquête était confiée à la Section de Recherches de Dijon en lien avec l’Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (O.C.B.C).

Le 18 février 2025 sur commission rogatoire du juge d’instruction, une vaste opération de police judiciaire coordonnée par la Section de Recherches de Dijon était menée dans le Rhône et l’Hérault, avec l’appui de la compagnie de gendarmerie départementale (CGD) de Charolles et d’unités d’intervention de gendarmerie de Saône-et-Loire, du Rhône, de l’Ain, de l’Isère et du Vaucluse.

A l’issue de leur garde à vue, sept hommes âgés de 19 à 42 ans étaient présentés devant le juge d’instruction et mis en examen. Cinq étaient placés en détention provisoire, deux placés sous contrôle judiciaire.

Les sept individus sont suspectés d’avoir pris part directement à l’attaque du musée du Hiéron ou d’avoir apporté leur aide à cette entreprise criminelle.