C’est la dernière histoire belge du moment et on peut être certain qu’elle ne fait pas rire, mais absolument pas, un trafiquant ou des trafiquants belges dont évidemment personne ne connait les noms, en l’état actuel des investigations.
C’est l’histoire d’une commande de cocaïne pour alimenter, sans doute le Benelux et la France. De la cocaïne a donc été expédiée de Colombie, cachée sous des bananes, à destinations de la Belgique, via le port d’Anvers.
Le container est bien arrivé dans le port belge qui est une véritable plaque tournante, pour l’Europe, au sens propre comme au sens figuré. Mais voilà, les choses ne se passent pas comme prévu.

Selon une source autorisée, la chaine de magasin Grand Frais a un besoin urgent de bananes. Et c’est ainsi que les bananes «made in Colombie», importées par un fournisseur de la chaine de produits frais, partent de Belgique pour être livrés aux amoureux de la banane sur le Nord Est de la France et notamment en Bourgogne – Franche-Comté.
Et c’est ainsi que dans les magasins Grand Frais de Besoucourt, juste à côté de Belfort, de Sochaux – Montbéliard dans le Doubs, de Beaune en Côte-d’Or, et du Creusot, les responsables fruits et légumes de la chaine Grand Frais découvrent des pains de cocaïne sous les bananes… Pas vraiment destinés aux clients.
Les services de Police et de la PJ sont saisis, de même que les spécialistes des trafics de stupéfiants. Au total, ce sont plus de 75 kilos de cocaïne pure, c’est-à-dire de qualité supérieure, qui ont été saisis.
Quand on sait qu’un gramme de cocaïne est divisé en trois, pour donner trois grammes à la vente, et que le prix de vente, sur le terrain, oscille entre 70 et 80 euros le gramme, on arrive donc à une valeur de 210 à 240 euros le gramme de cocaïne pure, soit une valeur de plus de 16 millions d’euros à la revente, pour la cocaïne découverte dans quatre magasins.
Toute la question est de savoir si d’autres colis chargés de cocaïne et de bananes ont été livrés dans d’autres magasins «Grand Frais». Car si tel est le cas, le compteur vont s’affoler. Et pas qu’un peu. Tandis que du côté de la Belgique, le ou les trafiquants destinataires initiaux de la marchandise doivent vraiment faire la gueule. Ils pensaient avoir la banane avec l’argent du trafic, ils ont les boules et ils ne doivent pas vraiment avoir la frite ! Ah ces histoires belges !

A.B.

(photo d'illustration)