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22/04/2024 21:32

MOBILITÉS : L'A38 devient «La Côte-d'Orienne» et reste gratuite

«C'est un axe majeur pour les habitants», a constaté François Sauvadet, ce lundi 22 avril, à Mesmont. Le président du Département a rencontré les agents du Service technique autoroutier de la Côte-d'Or et leur a donné des gages de bienvenue.
Avec l'A38, le Département de la Côte-d'Or a reçu 36 kilomètres d'autoroute en gestion, le 1er janvier dernier. En moyenne, elle est fréquentée quotidiennement par 20.000 véhicules. Le réseau routier entretenu par la collectivité atteint désormais 5.710 km.

Au Service technique autoroutier de la Côte-d'Or (STACO), implanté au bord de l'A38, sur la commune de Mesmont, près de Sombernon, François Sauvadet (UDI), président du conseil départemental de la Côte-d'Or, a dévoilé, ce lundi 22 avril 2024, le panneau portant le nouveau nom de baptême de l'A38 : «La Côte-d'Orienne». Un tel panneau sera positionné prochainement sur les entrées structurantes de l'A38.


La cérémonie s'est déroulée en présence de personnels ainsi que des élus départementaux Martine Eap-Dupin (LCOP), François-Xavier Dugourd (LR), Alain Lamy (LR), Hubert Poullot (LR) et Céline Vialet (LCOP).

Un transfert au Département pour maintenir la gratuité de l'A38


Dans le cadre de la loi Différenciation, décentralisation, déconcentration et simplification, dites «3DS», de 2022, l’État a souhaité transférer la gestion de certains tronçons autoroutiers et de certaines routes nationales à des collectivités territoriales.

L'A38 a été confiée au Département de la Côte-d'Or et la RN 274 – ou «rocade de Dijon», désormais RM 274 – à la Métropole de Dijon. Ces deux collectivités se sont entendues ensuite  pour échanger quelques centaines de mètres de façon à harmoniser le travail des équipes respectives.

Même si les négociations entre l’État et le Département ont été «solides», comme l'a confié François Sauvadet, elles se sont «bien déroulées». L’État apporte ainsi une enveloppe avoisinant 2 millions d'euros annuellement. «Sans doute que cela coûtera un peu plus cher au Département», a anticipé le président de la collectivité.

Le président de la collectivité a justifié son intérêt pour la prise de compte de la gestion de l'A38 par le refus d'un potentiel péage, de façon à maintenir la gratuité de ce tronçon d'«intérêt départemental» reliant l'Auxois au Dijonnais.

«C'est un axe majeur pour les habitants qui l'empruntent mais aussi pour rejoindre Dijon et en sortir et avec la connexion avec le réseau autoroutier de l'A6 notamment», a-t-il insisté.

Seul tronçon autoroutier transféré par la DIR centre-est en Bourgogne-Franche-Comté


Le Département a donc hérité du centre technique autoroutier et des équipes qui interviennent pour entretenir et sécuriser la voie du rond-point à Plombières-lès-Dijon jusqu'à la jonction avec l'A6 à Pouilly-en-Auxois.

Il s'agit du seul tronçon autoroutier auparavant géré par la direction interdépartementale des routes centre-est qui est confié à une collectivité en Bourgogne-Franche-Comté.

À noter que les travaux réalisés au niveau de la commune de Créancey, dans le sens Pouilly-en-Auxois-Dijon, suite à un affaissement de terrain, ont duré deux ans et se sont terminés il y a quelques semaines.

«Je veux saluer les équipes qui ont fait la preuve à la DIR de leurs compétences», a déclaré François Sauvadet, «c'est une route qui est très bien entretenue». «Vos savoir-faire sont précieux ! (…) Vous avez une expérience que nous n'avons pas sur les autoroutes. On vous fait confiance»

François Sauvadet multiplie les gestes de «bienvenue» auprès des agents


«Je souhaite que les perspectives qui vous sont offertes soient satisfaisantes pour chacun d'entre vous», a envisagé le président de la collectivité alors que les négociations concernant les conditions du transfert des agents de la DIR au Département viennent à peine de commencer. «Vous aurez un responsable plus proche de vous.»

Si la gestion de l'A38 a bel et bien été transférée, le décret concernant la situation des agents n'a pas encore été publié. Une fois cela fait, les agents auront 18 mois pour choisir entre rester dans la fonction publique d’État ou entrer dans la fonction publique territoriale en rejoignant le Département. Ce qui pourrait conduire jusqu'à fin 2025.

Les agents ont donc mis à profit la visite du président de la collectivité pour faire passer quelques messages notamment sur les conditions de travail – dont les process déjà installés – ainsi que sur la prise en compte de l'ancienneté, de la reconnaissance d'agent d'entretien autoroutier voire les perspectives d'évolution de carrière.

De son côté, François Sauvadet a multiplié les signes de «bienvenue» en annonçant notamment la commande d'un nouveau fourgon d'intervention équipé d'un fléchage lumineux d'urgence : «vous aurez les moyens d'assurer la sécurité de nos compatriotes sur les routes».

«Chaque situation individuelle doit être respectée», a-t-il ajouté. «À terme, nous formerons un seul corps départemental et nous aurons à travailler pour que chacun trouve bien sa place.»

En guise de cadeau de «bienvenue», les élus présents ont remis aux agents des chasubles de sécurité ainsi que des casquettes et bonnets siglés «Côte-d'Or, le Département».

Près de mille interventions annuellement


Les équipes du STACO sont mobilisées 24 heures sur 24 avec des personnels d'astreinte la nuit et le week-end.

En 2023, on a totalisé 911 interventions, principalement pour des véhicules en panne – y compris des véhicules électriques aux batteries vides –, ramassages d'objets ou d'animaux morts, sécurisations de piétons ou de cyclistes. Depuis le début de l'année, 374 interventions ont déjà été conduites.

«Sur l'A38, on a autant d'interventions que sur les routes départementales de toute la Côte-d'Or», a signalé le chef d'équipe d'exploitation Guillaume Jacob. «Ça augmente tous les ans de 30 à 40 interventions», a ajouté l'agent d'exploitation Nicolas Babouot.

Dans l'immédiat, la sécurité continue d'être piloté depuis de poste de commandement de la DIR centre-est situé à Moulins, dans l'Allier, en attendant d'être transférée au centre départemental d'information et de gestion du trafic (CIGT), implanté à Dijon.

Onze agents, bientôt seize au Service technique autoroutier de la Côte-d'Or


Durant la cérémonie, les agents ont présenté la halle de stockage de sel – jusqu'à 600 tonnes de sel sont consommées certains hivers – et différents types de véhicules : fourgon d'intervention, ensemble de viabilité hivernale équipé de saumureuse, tracteur de fauchage... Les bâtiments du STACO, ex-Centre d'entretien et d'intervention de l'A38, datent de la construction de l'A38, mise en service en 1973.

Les équipes ont également rappelé aux membres de la délégation un geste de sécurité attendu auprès des usagers de la route : le «corridor de sécurité». Il s'agit de laisser une voie d'écart quand on dépasse un véhicule en intervention.

À ce jour, le STACO compte 11 agents, un nombre que la collectivité espère voir porté à 16 agents dans les prochains mois.

L'A38 restera à 110 et 130 km/h


La vitesse de l'A38 continue d'être réglementée par le préfet de la Côte-d'Or. Les vitesses limites de 110 et 130 km/h seront donc maintenues. «J'ai fait savoir au préfet que je ne souhaitais pas qu'il y ait de modification de vitesse», a précisé François Sauvadet.

«Dans ce département, nous avons repassé à 90 km/h tous les itinéraires de taille qui permettait de circuler à cette vitesse en toute sécurité», a ajouté le président de la collectivité à propos des routes départementales.

S'appuyant sur l'Observatoire départemental de la sécurité routière, François Sauvadet a assuré qu'«on observe qu'il n'y a pas de relation étroite entre accidentologie et le passage de 80 à 90». En 2023, «on a enregistré nettement moins de décès sur nos routes départementales», note-t-il (lire le communiqué).

«Notre priorité est d'assurer la sécurité des usagers de la route», a insisté François Sauvadet qui n'oublie pas «la sécurité des agents». «On continue d'aider les communes pour l'entretien des voiries communales, on est un des derniers départements français à le faire.»

«Dans le monde rural, il n'y a pas d'alternative à la voiture»


«Nous avons besoin de la voiture dans un grand département, le cinquième [en France] par la superficie», a martelé le centriste. «Dans le monde rural, il n'y a pas d'alternative à la voiture. Donc, garantir un réseau accessible et sûr, c'est une de nos priorités pour la vie du quotidien. (…) On a besoin d'une voiture qui permette d'aller travailler à un coût qui soit acceptable.»

La collectivité mobilise annuellement 35 millions d'euros pour la gestion désormais de 5.710 km de routes et la surveillance de 1.756 ponts et ouvrages d'art.

Jean-Christophe Tardivon





























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