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12/01/2024 13:11

ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR : «La solidarité étudiante est véritablement institutionnalisée dans l'université de Bourgogne», souligne Vincent Thomas

Lors de ses vœux, ce jeudi 11 janvier, le président de l'établissement d'enseignement supérieur a évoqué les principaux projets de l'année 2024 dont la constitution de l'Université Bourgogne Europe pour «mieux rayonner sur le plan national et international».
Le président de l'université de Bourgogne Vincent Thomas a adressé ses vœux à la communauté universitaire, ce jeudi 11 janvier 2024, dans la salle Multiplex du campus dijonnais.

Des élections étant prévues fin janvier, il s'agissait des derniers vœux du mandat en cours. Le président sortant est seul candidat à sa succession pour un second mandat.

L'université de Bourgogne recense 35.000 étudiants et 3.000 personnels


Autour de Vincent Thomas, les différents vice-présidents de l'université de Bourgogne. Devant lui, des élus du territoire, des militaires, des directeurs d'établissements d'enseignement supérieur, des enseignants, des salariés, des étudiants ainsi que la directrice du CROUS Bourgogne-Franche-Comté.


À travers eux, quelques 35.000 étudiants répartis sur six campus et 3.000 personnels étaient ainsi représentés.

Parmi les élus, ont assisté à la cérémonie notamment Laëtitia Martinez (PS), vice-présidente du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté chargée en particulier de l'enseignement supérieur et de la recherche, François-Xavier Dugourd (LR, NE), vice-président délégué du conseil départemental de la Côte-d'Or, Marie-Hélène Juillard-Randrian (Modem), vice-présidente de Dijon Métropole déléguée notamment à la recherche, et Denis Hameau (PS), adjoint au maire de Dijon délégué en particulier à l'innovation.

Priorité donnée à «l'humain» et donc à «la solidarité étudiante»


«Tout au long de ce mandat de quatre ans, le fil conducteur aura été l'humain», déclare Vincent Thomas pour lancer son propos, «les femmes et les hommes qui composent notre communauté universitaire : enseignants, enseignants-chercheurs, aux personnels BIATTS : bibliothèques, ingénieurs, administratifs, techniciens sociaux et sanitaires, étudiantes et étudiants».

Le président met en avant la valeur de «solidarité» partagée par les différents personnels de l'université de Bourgogne. En particulier, une commission «solidarité étudiante» a été créée pour «veiller en plus des dispositifs existants aux situations d'urgence» alors que «la situation sanitaire liée au Covid a accru les besoins».

Des «convergences» avec le CROUS


«Les campus territoriaux ne sont pas oubliés», assure Vincent Thomas sur ce sujet de la solidarité étudiante, et «le CROUS est également de la partie». «Les missions du CROUS sont déterminantes. Elles concernent les aspects essentiels de la vie étudiante : l'hébergement, la restauration, les bourses. Nous avons su trouver ensemble les convergences pour servir au mieux la cause des étudiants.»

Un propos fédérateur qui tranche avec les critiques régulières que le président de la Métropole de Dijon François Rebsamen (PS, FP) adresse au Centre régional des œuvres universitaires et scolaires de Bourgogne-Franche-Comté notamment en ce qui concerne les aspects de restauration et de logement (lire notre article).

Des actions associatives et des partenariats avec des entreprises


Le président de l'université de Bourgogne rappelle l'existence de deux épiceries solidaires gérées bénévolement par des étudiants au travers de l'association Épicampus et de la Fédération étudiante de Bourgogne inter-associative (FEBIA).

La Croix-rouge française et la Banque alimentaire œuvrent également auprès des étudiants en situation de précarité sans oublier des partenaires privés comme Leroy-Merlon ou encore Engie.

Création de la Fondation de l'université de Bourgogne


En novembre 2023, a été créée une fondation, un organisme de mécénat dont la vocation est de «soutenir l’université de Bourgogne et ses partenaires dans leurs missions et leur développement, en favorisant l’excellence de la recherche et de la formation, la pluridisciplinarité, l’attractivité et le rayonnement de l’établissement».

Symboliquement, la première action de cette fondation a été dédiée à la solidarité étudiante afin de récolter 100.000 euros pour «donner aux étudiants précaires les moyens nécessaires à leur réussite».

«C'est précisément pour lutter contre la précarité des jeunes gens qui viennent se former chez nous que la solidarité étudiante est véritablement institutionnalisée dans notre université : la Commission Solidarité étudiante rentre dans nos statuts», souligne Vincent Thomas, consacrant ainsi un quart de son intervention au sujet de la solidarité étudiante.

Un prélèvement dans le fonds de roulement pour équilibrer le budget 2024


«Nous avons rencontrer des difficultés pour construire le budget 2024», enchaîne le président de l'université de Bourgogne. «Si nos finances sont saines, elles ont été affectées par les mesures nationales non compensées», précise-t-il.

Hausse du SMIC, augmentation du point d'indice des agents de la fonction publique, revalorisation des primes pour les enseignants et enseignants-chercheurs ou encore de la rémunération des doctorants sont autant d'éléments qui viennent accroître les dépenses de personnel des universités.

«Cette année, il a fallu prélever 16 millions [d'euros] dans le fonds de roulement pour assurer l'équilibre du budget initial», signale Vincent Thomas, «c'est une première».

«Le fonds de roulement dans une université n'est pas ''un bas de laine'' statique. (…) Cet argent ne dort pas. C'est grâce à ce fonds de roulement que nous avons pu mener notre stratégie d'investissement depuis quatre ans en rénovant de nombreux bâtiments», complète-t-il.

L'université de Bourgogne investit dans des projets structurants


Extension de l'ESIREM (lire le communiqué), restructuration de la BU Sciences devenue Le Cortex (lire le communiqué), doublement de la superficie des locaux du service de santé universitaire, rénovation énergétique du bâtiment Droit-Lettres ou encore d'ailes du bâtiment Mirande et des serres de l'université font partie des projets dijonnais cofinancés par l’État et les collectivités territoriales.

Concernant les campus territoriaux, une rénovation énergétique a été menée sur un bâtiment historique au Creusot et d'autres opérations seront conduites en 2024 comme la construction du bâtiment CALHIPSO dédié à la métallurgie des poudres (lire notre article).

À Nevers, une rénovation énergétique d'un bâtiment de l'Institut supérieur de l’automobile et des transports (ISAT) est en cours. À Chalon-sur-Saône, une plateforme CND Lab' dédiée au contrôle non destructif est en train d'émerger, en lien notamment avec Nuclear Valley (lire notre article).  

«Je crois que nous avons gagné en crédibilité politique au cours de ces quatre années», résume le président de l'université de Bourgogne qui se félicite d'un budget 2024 «adopté à l'unanimité du conseil d'administration moins deux abstentions».

«Le lien avec le tissu économique» de l'université de Bourgogne


«Nous avons la responsabilité de découvrir et de transmettre ce que nous avons découvert», rappelle Vincent Thomas en abordant les sujets de la recherche et de l'enseignement.

L'orateur insiste sur «le lien avec le tissu économique» notamment pour instaurer de «nouvelles formations initiales». D'où le fait que près de 5.000 étudiants sont inscrits dans des formations en alternance ou dans des formations continues.

Une trentaine de propositions ont été tirées des États généraux de la formation, lancés en 2021, pour faire évoluer les pratiques pédagogiques en 2024.

«L'uB essaie de rayonner au mieux au-delà de nos frontières»


Trois «succès» ont marqué l'année 2023 : la «reconquête» du label UNESCO de la Chaire Culture et traditions du vin, le classement de 68 chercheurs parmi les scientifiques les plus influents du monde (lire le communiqué), la position dans le classement de Shanghai (lire le communiqué).

«L'université de Bourgogne est toujours le seul établissement d'enseignement supérieur et de recherche de Bourgogne-Franche-Comté classé dans Shanghai», souligne Vincent Thomas.

«La plupart des universités françaises qui sont classées devant nous ont leur siège dans des régions qui les portent grâce à un tissu socio-économique très fort : Île-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes, Nouvelle Aquitaine, PACA, etc. La Bourgogne-Franche-Comté – je le regrette – est la dernière région française en terme de PIB par habitant», rappelle-t-il. «C'est indicateur montre que le mérite de la communauté scientifique de l'université de Bourgogne n'en est que plus grand !»

Vincent Thomas salue également «la montée en puissance de notre alliance européenne Forthem» qui rassemble neuf établissements du continent : «l'uB essaie de rayonner au mieux au-delà de nos frontières.»

Constitution de l'Université Bourgogne Europe


L'orateur pose ainsi une pierre dans le jardin de l'université fédérale de Bourgogne-Franche-Comté en cours de dislocation pour former deux établissements publics expérimentaux centrés respectivement sur l'université de Bourgogne (lire le communiqué) et l'université de Franche-Comté (lire le communiqué).

«L'université de Bourgogne se transforme en EPE», relève Vincent Thomas. «cette transformation deviendra effectif en 2024». «Son nouveau nom rendra compte de son identité régionale forte, à laquelle nous sommes très attachés, mais aussi de son identité européenne et de son statut européen. Son nouveau nom sera Université Bourgogne Europe.»

Le nouvel EPE associe certains établissements déjà inscrits dans la démarche de la COMUE Bourgogne-Franche-Comté, comme BSB, et intègre de nouvelles structures, comme le CHU Dijon Bourgogne, le campus dijonnais de Science Po Paris ou encore le CROUS Bourgogne-Franche-Comté.

Les nouveaux entrants gagnent donc une voix décisionnaire au regard de la politique de site à mener pour capter des les dotations des Programmes d'investissement d'avenir.

À noter que parmi les acteurs majeurs du secteur, l'Institut Agro Dijon (ex-Agrosup Dijon) a fait le choix d'intégrer l'établissement public expérimental constitué autour de l'université de Franche-Comté.

Un élargissement pour «mieux rayonner sur le plan national et international»


«L'Université Bourgogne Europe réunira ainsi la quasi totalité des acteurs de l'enseignement supérieur et de la recherche les plus importants de la région», résume Vincent Thomas.

«Cet élargissement que nous constituons à l'échelle régional se veut plus intégratif pour permettre à chacun de mieux rayonner sur le plan national et international. Avec les membres actuels de la COMUE UBFC, nous continuerons de collaborer pour trouver des synergies futures permettant la poursuite de nos projets communs, notamment la coopération entre chercheurs», prend soin d'indiquer le président de l'université de Bourgogne.

L'indicateur de référence cité par l'orateur pourrait être le juge de paix des deux démarches des établissements publics expérimentaux en Bourgogne-Franche-Comté. L'enjeu étant pour l'université de Bourgogne de demeurer relativement bien positionnée dans le classement de Shanghai.

«Nous avons la tête dans les étoiles, celles du drapeau européen»


«L'université de Bourgogne – et son évolution à venir en établissement public expérimental – se positionne, avec tous ses partenaires, au cœur de la cité, au cœur de la société, comme un acteur de cette société, au service de cette société, comme un partenaire du développement territorial et économique, un acteur qui s'ouvre et qui souhaite continuer de le faire au niveau national, européen, international», conclut Vincent Thomas. «Tout en ayant les pieds ancrés dans notre territoire, nous avons la tête dans les étoiles, celles qui ornent la bannière étoilée du drapeau européen et qui symbolise, dans une certaine mesure, nos rêves, les valeurs partagées de la République et de l'Europe.»

Jean-Christophe Tardivon

La chaire de l'université de Bourgogne portant sur la vigne et le vin retrouve son label UNESCO














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