Acteur territorial important, le groupe SNCF entend créer une passerelle entre son univers professionnel et les étudiants de la Burgundy School of Business (BSB). La SNCF a donc passé une convention avec BSB afin de «structurer» et de «renforcer» les relations en cours. Elle intègre ainsi le cercle de la soixantaine d'entreprises qui sont partenaires de BSB.

Chaque année, la SNCF accueille 200 alternants en Bourgogne-Franche-Comté (du CAP au master), deux tiers ont moins de 30 ans, un tiers ont moins de 25 ans.

Pourtant, sur les 600 alternants recrutés chaque année par des entreprises parmi les 3.000 étudiants de BSB, actuellement un seul alternant de BSB est accueilli au sein du groupe SNCF, en tant que contrôleur de gestion de Fret SNCF. Quelques autres étudiants sont en stage. D'où la nouvelle convention.

«La SNCF a une notoriété spécifique auprès de nos étudiants»

Ce lundi 8 novembre 2021, Éric Cinotti, coordinateur régional du groupe SNCF en Bourgogne-Franche-Comté, et Stéphan Bourcieu, président du directoire de BSB, ont officiellement signé la convention dans les locaux de l'école de commerce et de management situés à Dijon.

«Notre avenir, c'est la jeunesse. Les personnes que nous allons recruter, les personnes dont nous avons besoin pour nous aider à penser autrement. Nous sommes une entreprise industrielle mais aussi une entreprise de services et nous avons besoin de la jeunesse pour nous aider à bouger pour attirer toujours en faveur d'une mobilité décarbonée», explique Éric Cinotti à l'issue de la signature.

«On a, d'un côté, une entreprise qui a besoin de recruter des talents et, de l'autre côté, on a des talents à former et à former en particulier par l'apprentissage et par les stages», constate pour sa part Stéphan Bourcieu.

«Ça paraît logique de se rapprocher d'un des acteurs majeurs du territoire – qui, en plus, recrute beaucoup d'alternants – donc on a une vraie convergence de vue sur une marque employeur visible», poursuit-t-il, «la SNCF, c'est une marque qui est connue et qui a une notoriété spécifique auprès de nos étudiants».

«Avoir travaillé à la SNCF, c'est une belle carte de visite»

«L'avantage d'une société comme la SNCF, c'est qu'il y a une très grande diversité de métiers : contrôle de gestion, marketing, digital, services... (…)  On ne va pas former de cheminots mais on va former à toutes les fonctions support», signale le directeur de BSB. «On forme des cadres qui sont capables d'évoluer en termes de métiers, de responsabilités, de fonctions».

«Deux tiers de nos cadres sont issus de la promotion interne donc un tiers sont embauchés en tant que cadres. La promotion est en fonction des talents individuels. On a des cadres qui sortent d'écoles de commerce qui arrivent à des postes responsabilité importante voire de cadres dirigeants au bout de quelques années», indique le coordinateur régional du groupe SNCF.

«Avoir travaillé à la SNCF, c'est une belle carte de visite», s'accordent à dire les deux signataires.

Du stage court à la formation par l'alternance

Par cette convention, le groupe SNCF accède au Forum BSB, le lieu d'exposition des entreprises qui s'adressent aux étudiants, et pourra ainsi participer à des tables-rondes, à des présentations des métiers et même aux jurys d'examen.

Les personnels du groupe SNCF pourront également contribuer à du monitorat d'étudiants, à des séminaires de développement de projets professionnels et à de l'accompagnement d'étudiants en situation de handicap.

Au-delà de l'alternance, des étudiants de BSB seront accueillis par la SNCF pour des stages courts de mise en situation face à la clientèle lors de périodes estivales.

Si la plupart des actions seront centrées sur la métropole dijonnaise, il restera possible aux étudiants de BSB de s'orienter vers les autres sites de Bourgogne-Franche-Comté comme Besançon ou Nevers.

«On a besoin d'ouvrir l'univers de nos cadres»

Pour marquer l'événement, le comité de direction TER Bourgogne-Franche-Comté s'est symboliquement tenu dans les locaux de BSB à l'issue de la signature.

Comme le souligne Éric Cinotti, «on a besoin d'ouvrir l'univers de nos cadres, de leur montrer cette jeunesse qui arrive et de sortir parfois de nos problématiques».