Recherche
Pour nous joindre
redaction.infosdijon@gmail.com
SMS au 07.86.17.77.12
> Bourgogne - Franche-Comté > Bourgogne - Franche-Comté
27/02/2025 22:27
3464 lectures

SALON DE L'AGRICULTURE : Marie-Guite Dufay défend la politique agricole de la Région

Entre stands de présentation des produits régionaux et de valorisation des filières agricoles, ce mercredi 26 février, la présidente du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté a assumé sa gestion de dossiers critiquée par des militants syndicaux, comme les aides du FEADER et les prédations par des loups, en ayant l'objectif d'une «confiance à retrouver» avec les agriculteurs.
Des stands renouvelés, une sortie de crise et une manifestation d'agriculteurs évitée, Marie-Guite Dufay (PS) a pu apprécier de déambuler dans les allées du Salon international de l'Agriculture dans une ambiance apaisée, à l'image de l'ensemble de l'événement après le mouvement social qui avait marqué l'édition 2024.

Ce mercredi 26 février 2025, à Paris, la présidente du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté a visité les stands de la collectivité valorisant les filières régionales et échangé avec des acteurs du monde agricole.

La ministre de l'Agriculture a fait la surprise de rejoindre la délégation pour intervenir lors du temps de discours officiels, au milieu des Charolaises et des Montbéliardes, races bovines emblématiques de la région.


De nombreux personnalités politiques autour de Marie-Guite Dufay


Une large délégation entourait la présidente de la collectivité avec, au premier chef, Paul Mourier, préfet de la région Bourgogne-Franche-Comté. Étaient également présents plusieurs vice-présidents, dont Christian Morel (divers gauche), chargé de l'agriculture.

Parmi les parlementaires, figuraient Christophe Grudler (REN), député européen, et Jérôme Durain (PS), sénateur de la Saône-et-Loire et conseiller régional.

Des conseillers régionaux de l'opposition, comme Denis Thuriot (REN), et la présidente du CESRER Élise Moreau ont suivi également le lancement de cette journée de la Région dédiée au Salon de l'Agriculture.

Échanges avec les producteurs de l'espace régional


Dans l'espace régional du pavillon 7.1, Marie-Guite Dufay a commencé par aller à la rencontre des acteurs économiques pour s'enquérir de leurs atouts ou de leurs difficultés.

Pendant ce temps, le chef côte-d'orien de l'Orée des vignes Jean-Alain Poitevin supervisait le lancement du Bistrot gourmand et donnait les derniers conseils aux étudiants Agro Paris Tech qui se préparaient à accueillir et servir les visiteurs.

Bien qu'ayant leur identité visuelle propre, les stands des Départements du Jura et de la Saône-et-Loire sont intégrés à l'espace de la Région Bourgogne-Franche-Comté.

Sur le stand du Département de la Saône-et-Loire, Marie-Guite Dufay a croisé André Accary (divers droite), président de la collectivité , le temps d'une dégustation de viande charolaise et de vins de Bourgogne.

Au détour des stands, les jeunes élèves de la Maison familiale et rurale de Doucier ont souhaité poser pour une photo souvenir avec la présidente de la Région.

Remise de prix à Melia de Couquards, jument de race de cheval Comtois


Ensuite, au niveau de la Carrière des chevaux du Pavillon 6, dans le cadre du Concours général agricole, Marie-Guite Dufay a remis le prix de la plus belle pouliche des chevaux de trait Comtois à Melia de Couquards, élevée par Loic Carrez, à Pontarlier.

Pour suivre cette compétition, la délégation de la Région a été rejointe par Christine Bouquin (LR), présidente du conseil départementale du Doubs, pour échanger notamment avec François Alléguède, président du Conseil du cheval de Bourgogne-Franche-Comté.

Temps de discours dans le Hall 1


Dans le Hall 1, celui des animaux d'élevage, la délégation a rejoint le stand dédié aux filières. Là, Marie-Gite Dufay a donc accueilli «avec bonheur» Annie Genevard à la tribune pour un temps de discours officiels.

De nombreuses autres personnalités avaient rejoint le stand comme Danielle Brulebois (REN), députée du Jura, Pierre Pribetich (PS), député de la Côte-d'Or, Laurent Seguin (PS), présidente du conseil départemental de la Haute-Saône, ainsi que des présidents de chambres départementales d'agriculture sans oublier Thomas Lemée, président des Jeunes Agriculteurs Bourgogne Franche-Comté., et, présent à la tribune, Hugues Pichard, président de Races de France.

Avant même d'aborder les aspects de sécurité liés à la présence d'une membre du gouvernement, une menace d'action syndicale de la part des Jeunes Agricoles planait sur l'événement, en raison de leur critique du traitement des demandes de subventions liées au fonds européens FEADER (lire le communiqué). L'intervention de Christian Morel la veille même de l'événement a permis de «déminer» la situation.

Marie-Guite Dufay a remercié Annie Gevenard pour sa «sa contribution personnelle»


La présidente de la Région a débuté son propos en saluant l'action de Christian Decerle, dont le mandat à la tête de la chambre régionale d'agriculture s'achève, malgré les tensions apparues durant la crise des aides européennes du FEADER, gérées par la collectivité (lire notre article).

Marie-Guite Dufay a remercié Annie Gevenard qui a apporté «sa contribution personnelle» pour que les services de l’État aident la Région à se «désembourber» même si la chambre consulaire pointe des difficultés persistantes dans le traitement de dossiers de demandes de subvention.

La socialiste assure que, concernant le sujet de la dotation pour les jeunes agriculteurs, «les choses sont fluides» à présent. Idem pour les aides du programme de développement rural 2014-2020 de l'Union européennes (RDR3) : les aides ne retourneront pas dans les caisses européennes.

«Il y a encore de l'engorgement», a-t-elle concédé à propos de la programmation 2023-2027 (RDR4). «Les engagements que nous avons pris ensemble, (…) c'est en train de se mettre en place progressivement.»

Vers un «retour à un rythme de croisière» dans le traitement des dossiers FEADER


Marie-Guite Dufay est donc consciente qu'il y a une «confiance à retrouver» puisqu'une «distance» s'est instaurée avec certains acteurs du monde agricole.

«Il nous faut en avoir foi en l'avenir parce que nous sommes vraiment, mais vraiment, décidés à vous accompagner sur tous les enjeux qui sont les vôtres», a déclaré la présidente de la collectivité à l'adresse des agriculteurs et de leurs représentants professionnels, évoquant la transmission des exploitations, le développement durable,

Pour regagner la confiance des exploitants agricoles, Marie-Guite Dufay compte sur «le retour à un rythme de croisière» concernant le traitement des dossiers en raison des mesures du plan de sortie de crise (lire notre article) et d'une «revoyure» des grilles de sélection «parfois inadaptées» des appels à projets tout en conservant «l'objectif de soutenir les dossiers écologiquement vertueux».

«Il faut aller vers une plus juste rémunération des agriculteurs donc nous ferons tout notre possible pour trouver les moyens dans cette évolution des grilles», a-t-elle déclaré pour rassurer une profession qui conteste le fait d'ajouter des critères régionaux environnementaux.

«Nous devons lever  les freins qui empêchent certains, aujourd'hui, de déposer des dossiers – je pense notamment à la filière avicole que je rencontrai bientôt et pour laquelle je dis que nous devons trouver des solutions au plus vite», a-t-elle précisé. «En attendant ces nouvelles grilles, nous ferons tout ce que nous pourrons par voie d'arrêtés pour simplifier les démarches administratives de nos appels à projets».

Marie-Guite Dufay met en avant les actions de la Région


Considérant donc être «sortie de l'ornière» du FEADER, Marie-Guite Dufay a défendu la politique agricole de la collectivité : plan d'engraissement des bovins en région plutôt qu'en Italie – «une demande des consommateurs de viande» assortie de «4 millions d'euros directement au bénéfice de la filière» (à ce jour, l'aide a bénéficié à 70 éleveurs) –, aide à l'achat de reproducteurs de la race Mouton Charollais – pour «soutenir les éleveurs et améliorer les performances génétiques des troupeaux juridiques des troupeaux» (29 exploitations ont déjà été soutenues, ce qui représente 70.000 euros), soutien aux petits équipements (200 bénéficiaires en 2024, en particulier dans l'élevage bovin pour surveiller les troupeaux) – «je vous annonce que nous allons étendre ce dispositif le mois prochain afin d'intégrer des investissements liés à la transformation à la ferme de produits agricoles» et prêt d'honneur à taux zéro accordé par la Région aux agriculteurs de moins de 40 ans pour «faire levier auprès des banques».

Poursuite de l'accompagnement des éleveurs pour éviter les prédations par des loups


Enfin, Marie-Guite Dufay a abordé le traitement des conséquences de la colonisation du territoire par des loups. Une expérimentation en cours de l'Agence régionale de la biodiversité consiste à rémunérer deux animateurs qui accompagnent les éleveurs pour déployer des moyens de protection pour limiter le risque de prédation des troupeaux. «L'expérimentation va continue et suscite l'intérêt d'autres Régions qui voudraient faire de même», a-t-elle relevé.

Concernant la bio, «la commande publique doit être un levier du changement»


Alors que l'agriculture biologique connaît une crise de la consommation depuis la fin de la crise sanitaire, la Région a signé une convention afin d'«améliorer la coopération au sein des filières, maintenir la production, renforcer la recherche».

En 2024, 1,2 million d'euros ont été engagés par la collectivité pour soutenir les projets collectifs en bio.

Marie-Guite Dufay souhaiterait que «la question de la bio fasse l'objet de davantage de sensibilisation dans les lycées agricoles» et a envisagé un travail de la collectivité à ce sujet même si les contenus pédagogiques relèvent du ministère de l'Agriculture.

Au passage, la socialiste a défendu l'Agence bio dont la disparition était souhaitée par les sénateurs pour redistribuer 2,9 millions d'euros de crédit à d'autres structures gouvernementales. Ayant un temps considéré comme «pertinente» cette idée, la ministre de l'Agriculture a dû faire marche arrière devant la levée de bouclier du secteur.

En matière de consommation, la présidente de la Région a vanté «l'expérimentation du dispositif de central d'achat pour offrir aux lycées à une alimentation locale et bio dans les cantines de 21 lycées». «Les résultats sont sans appel : des producteurs mieux rémunérés grâce à des contrats durables, des chefs cuisiniers qui trouvent du plaisir à travailler des produits bruts et des lycéens qui bénéficient d'une alimentation plus saine et savoureuse. Nous allons donc étendre le dispositif à toute la région pour atteindre notre objectif de 75% d'alimentation bio et local dans les cantines des lycées car l'avenir de l'agriculture se joue aussi dans nos assiettes. La commande publique doit être un levier du changement.»

«Je porte l'agriculture dans mon cœur», confie Marie-Guite Dufay


«Vous savez que, malgré toutes les difficultés que nous avons rencontrées ces temps-ci, dues à des dysfonctionnement administratifs, je porte l'agriculture dans mon cœur et personne, rien ne me fera changé à cela», a martelé Marie-Guite Dufay en déplorant que «des politiques instrumentent très fortement cette malheureuse crise du FEADER». «Je suis avec vous, toute mon équipe est avec vous donc je vous souhaite un très bon Salon.»

Rencontre avec des jeunes passionnés par l'agriculture


Après le discours d'Annie Genevard qui a glissé quelques propos de soutien à l'adresse de Marie-Guite Dufay, cette dernière a échangé avec de jeunes passionnés durant le temps de convivialité.

Des représentants du syndicat agricole des Jeunes Agriculteurs ont présenté le projet ATTAC destiné à accompagner la transition écologique des exploitations en polyculture-élevage à l'échelle de la Bourgogne-Franche-Comté.

Selon, Thibault Renaud, vice-président des JA de Bourgogne-Franche-Comté, il s'agit d'aborder le changement climatique sans «prisme idéologique» avec «une stratégie de long terme».

Pour leur part, Adrien Vion et Nina ont présenté les atouts de la participation du lycée La Barotte, situé à Châtillon-sur-Seine, au Trophée international de l'enseignement agricole du Concours Jeunes.

Échanges avec des éleveurs de Charolaises et de Montbéliardes


La président de la Région a ensuite échangé avec des éleveurs de Charolaises et de Montbéliardes. Certains ont mis en avant les prix reçus au Concours générales agricoles faisant la «fierté» de la Région, comme Julien Demongeot, éleveur à Blondefontaine, qui a présenté le taureau Charolais Scorpion, 1,6 tonne à la pesée et premier prix des mâles de quatre ans ; d'autres comme Frédéric Chabod et Marien Journot, éleveurs respectivement à Ornans et à Fournet-Blancheroche, ont abordé le sujet de la rémunération des productions.

En dehors des interventions publiques, Marie-Guite Dufay a participé également à des entretiens bilatéraux avec des représentants de la Fédération nationale d'agriculture biologique (FNAB) ou encore de l'Association nationale interprofessionnelle du bétail et des viandes (Interbev) pour, là encore, s'informer sur le point de vue de chacun concernant l'avenir de l'agriculture et défendre les politiques publiques régionales.

Jean-Christophe Tardivon

La ministre de l'Agriculture Annie Genevard souhaite que «l'élevage continue de prospérer sur nos territoires»


Pleins feux, côté Bourgogne-Franche-Comté, sur l'ouverture du Salon de l'Agriculture


La Région Bourgogne-Franche-Comté propose deux nouveaux espaces au Salon de l'Agriculture


Oupette et Alexandre, duo de stars de l'édition 2025 du Salon de l'agriculture


Le dossier des organisateurs sur l'édition 2025 du Salon international de l'Agriculture








































































































































































Votre météo à Dijon
Votre météo en Bourgogne
Infos-dijon.com - Mentions légales