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05/07/2023 20:13

RÉGION : Le préfet Franck Robine voit la Bourgogne-Franche-Comté comme «un territoire de référence»

Le rapport d'activité des services de l’État en région, présenté par le préfet, ce vendredi 30 juin, a été l'occasion d'envisager les «défis» auquel le conseil régional sera confronté.
«De façon générale, dans cette région, les rapports avec les collectivités territoriales sont bons», déclare d'emblée Franc Robine, préfet de la région Bourgogne-Franche-Comté, pour lancer la présentation du rapport d'activité des services de l’État en 2022 durant la session du conseil régional, ce vendredi 30 juin 2023.

Autant dire que l'intervention se fait dans une ambiance particulièrement courtoise après que le préfet, puis la présidente de la Région Bourgogne-Franche-Comté, Marie-Guite Dufay (PS), et les présidents de groupes politiques, aient apporté leur soutien aux forces de sécurité intérieure et de sécurité civile, ainsi qu'aux maires, mobilisés pour faire face aux violences urbaines survenant depuis le 27 juin dernier.


Principal «défi» : «l'attractivité»


Ayant pris ses fonctions le 17 octobre dernier (lire notre article), Franck Robine signale que «la plupart du bilan» est due à son prédécesseur, Fabien Sudry (retrouver le dossier de la préfecture de la région remis aux élus).

Parmi les «défis» que la région aura à relever, le préfet insiste sur «l'attractivité» à un moment où la population diminue et où certaines entreprises peinent à recruter.

«[La Bourgogne-Franche-Comté] a les atouts pour relever le défi, il n'y a pas de déclin inexorable. Je crois à la possibilité pour le politique d'agir sur des éléments comme notamment les perspectives démographiques», déclare Franck Robine.  

Le préfet envisage la région comme un potentiel «territoire de référence» en matière de réindustrialisation, de transition écologique ou encore de logement.

Parmi les atouts, la position «au centre de l'Europe», ce qui se traduit, par exemple, par le fait que la voie ferrée centre Europe-Atlantique a été classée en «corridor européen» par l'Union européen, faisant de ce sillon ferroviaire un «axe stratégique».

L'enjeu environnemental de la «sobriété foncière»


Alors que le sujet du zéro artificialisation net des sols alarme les élus locaux, le préfet entend dédramatiser le débat en proposant une autre lecture du principe avec la notion de «sobriété foncière» : «zéro, ça fait peur, on n'a l'impression qu'on ne peut plus rien faire, or ce n'est pas de cela dont il s'agit. L'objectif, c'est, à terme, que pour un hectare consommé, on rend un hectare à la nature. Ce n'est plus de l'immobilité que sous-entend le zéro mais bien que l'on doive trouver un équilibre».

Pour «apporter un peu de rationalité au débat», le préfet précise que, entre 2011 et 2021, 10.000 hectares ont été consommé en Bourgogne-Franche-Comté, soit 125 hectares par an par département, au regard d'une superficie régionale de 4,7 millions d'hectares, ce qui en fait à ce titre la cinquième région de France.

«On essaie de moins consommer parce que la consommation foncière participe au réchauffement climatique», déclare Franck Robine en se référent aux travaux des experts scientifiques du GIEC.

Le représentant de l’État signale que des «assouplissements» sont en cours d'examen par les parlementaires, notamment pour les communes rurales. Il s'agit de la proposition de loi visant à renforcer l'accompagnement des élus locaux dans la mise en œuvre de la lutte contre l'artificialisation des sols, adoptée en première lecture à l'Assemblée nationale, le 27 juin dernier (retrouver la présentation).

Le préfet signale que des dispositifs ont été mis en place pour «rendre des hectares à la nature» en prenant l'exemple du traitement des friches.

Franck Robine incite les élus à s'emparer des possibilités offertes par le Fonds vert doté de 72 millions d'euros à l'échelle de la Bourgogne-Franche-Comté (lire notre article).

Des «objectifs ambitieux» en matière de préservation de la biodiversité


«Je crois en l'agriculture», poursuit le préfet, passant des sols à leur culture. Le secteur agricole représente 4% du PIB régional. En ce qui concerne la filière bois, les financements mis à disposition par le plan de relance achoppent sur le fait que les entreprises «n'arrivent pas à recruter».

En matière de préservation de la biodiversité, le préfet affiche des «objectifs ambitieux» correspondant à une protection de 30% du territoire dont 10% en protection renforcée.

«La qualité de l'eau n'est pas bonne dans cette région», signale Franck Robine, «il va falloir faire un certain nombre d'effort et hausser le ton vis à vis de ceux qui ne prennent pas toutes les mesures pour protéger les captages d'eau».

En termes de quantité, l'orateur renvoie à l'objectif de sobriété voulue par le président de la République consistant à diminuer de 10% la consommation globale d'eau d'ici 2030.

«Le monde rural ne se sent pas bien»


«J'ai conscience que le monde rural ne se sent pas bien», enchaîne l'intervenant tout en listant les dispositifs concernant 15 villes moyennes, 109 petites villes et villages, 220 Maisons France services et 144 Maisons pluridisciplinaires de santé. «Il reste beaucoup à faire», admet-il.

Concernant les énergies renouvelables, la production des éoliennes correspond à 1.000 MW, l'équivalent de 1.000 MW est en cours d'instruction et 1.000 MW sont envisagés à moyen terme. Des «zones d'accélération» du développement éolien seront prochainement définies.

En matière de solaire photovoltaïque, 600 MW sont installés pour un objectif de 3.800 MW en 2030.

Toutefois, le préfet pointe «les limites» de développement des projets d'énergies renouvelables au regard des classements de certains secteurs géographiques comme le parc national de forêts ou les climats du vignoble de Bourgogne.

«La séparation des deux universités n'est pas une bonne chose»


Changeant de registre, Franck Robine relève d'autres atouts, ceux des entreprises de Bourgogne-Franche-Comté notamment en matière d'énergie, de santé, d'agroalimentaire ou encore de microtechniques.

Au niveau national, la Bourgogne-Franche-Comté ressort à la cinquième place pour les investissements réalisés en France.

«Un des atouts majeurs de la région en matière, c'est vraiment les hommes et les femmes avec une qualité de formation qui est très bonne. Il y a des choses assez extraordinaires partout», s'enthousiasme le préfet.

«Je pense que la séparation des deux universités n'est pas une bonne chose mais je ne sais pas empêcher de divorcer des gens qui n'ont plus envie de vivre ensemble», commente le représentant de l’État au regard des tensions entre les universités de Bourgogne et de Franche-Comté (lire notre article).

Toujours en matière de formation, le préfet glisse vers le sujet du Plan régional d'investissement dans les compétences qui arrive à son terme : «l’État est favorable à la signature d'un nouveau PRIC».

«Rééquilibrage» de l'aménagement du territoire en faveur des mobilités actives


Concernant le contrat de plan État-Région qui présente un important volet en lien avec les mobilités, le préfet prévient les élus locaux d'un «rééquilibrage» en faveur des mobilités actives que sont la marche et le vélo ainsi qu'en faveur du ferroviaire au regard de l'importance prise par les infrastructures routières.

Finalement, le représentant de l’État note que, sur les 200 projets de réindustrialisation que connaît la France depuis la fin de la crise sanitaire, 14 concernent la Bourgogne-Franche-Comté.

Jean-Christophe Tardivon

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