
C'est le bilan établi par Météo France. Avec un record de neige en Bourgogne, à Château-Chinon dans la Nièvre.
Communiqué :Bilan
climatique de mars 2025 : Un contraste inhabituel entre une moitié nord
ensoleillée et une moitié sud pluvieuse, venteuse et grise
Ce qu'il faut retenir :
• un temps très pluvieux et très gris au Sud, très sec et très ensoleillée au Nord ;
• deux épisodes de vent fort sur la moitié sud en lien avec les dépressions Jana et Martinho ;
• des températures plus chaudes que la normale avec une anomalie de +
0.7 °C, malgré un épisode de froid en milieu de mois avec de la neige
en plaine ;
• la barre des 20 °C n'a toujours pas été atteinte
depuis le début de l'année dans certaines villes de la moitié sud comme
Carcassonne et Toulouse.
Un excédent de pluie très marqué près de la Méditerranée
Mars
2025 a été un mois très pluvieux près de la Méditerranée, où il est
tombé plus de deux fois la normale, jusqu’à quatre à cinq fois la
normale entre Marseille et Toulon. Mars 2025 fait ainsi écho à mars
2024, déjà très excédentaire sur ces mêmes régions.
À noter que
c’est le deuxième mois de mars le plus arrosé depuis le début des
mesures en 1959 sur les Bouches-du-Rhône (derrière 2024), le quatrième
mois de mars le plus arrosé sur le Var (derrière 2024, 1960 et 2013).
Un déficit de pluie au nord
Au
nord de la Loire, le long de la façade atlantique, et de l’Alsace au
nord des Alpes, la pluviométrie a été déficitaire. Il a plu seulement
3.2 mm à Valenciennes (Nord). On remarque que mars 2025 est :
• le 2e mois de mars le moins arrosé depuis le début des mesures en 1959 dans les Ardennes et le département du Nord ;
• le 3e mois de mars le moins arrosé dans la Meuse et dans le Pas-de-Calais ;
• le 4e mois de mars le moins arrosé dans la Somme, l’Aisne et la Marne.
À l'échelle du mois et du pays, la pluviométrie est déficitaire de 15 %.Beaucoup de soleil au Nord, beaucoup de nuages au Sud
Le
soleil est revenu sur la moitié nord après un automne et un hiver assez
gris. L’ensoleillement a été particulièrement excédentaire au nord de
la Seine (+30 à +50 %) avec plus de 10 journées très ensoleillées du
nord de l'Alsace à la mer du Nord.
Près de la Méditerranée, le flux
de sud a maintenu un temps perturbé, souvent très gris. L'ensoleillement
a été nettement déficitaire (-20 à-40 %). A Perpignan
(Pyrénées-Orientales), on ne dénombre que deux journées très
ensoleillées.
À l'échelle du mois et du pays, l'ensoleillement a été conforme à la normale. Des températures au-dessus des normales
Si
les températures minimales ont été proches de la normale au cours du
mois sur l’ensemble du pays, les températures maximales ont été plus
contrastées : elles ont été légèrement inférieures aux normales sur les
Pyrénées et le Sud-Est (-1 à - 2°C) mais supérieures aux normales au
nord de la Loire et notamment sur un grand quart nord-est (+2 à +3 °C).
À
l'échelle du mois et du pays, avec une température moyenne de près de
10 °C, l'anomalie a atteint +0.7 °C par rapport à la normale. Retour sur des faits marquants :
• Vent violent et dégradation au Sud, plus printanier au Nord
• Un nouvel épisode durable de vent d’autan
Zoom régional
Fortes pluies dans le Sud-Est
Les
épisodes pluvieux se sont succédé près de la Méditerranée. À Marignane,
près de Marseille, il n’a jamais autant plu en mars : 170.5 mm (la
normale est de 29.5 mm). La précédente valeur inédite datait de l’an
passé (2024) : 153.2 mm.
L’amélioration pluvieuse se poursuit dans
les Pyrénées-Orientales, avec 6 à 10 jours de pluie de plus que la
normale. Perpignan enregistre 87 mm de précipitations (normale de 52
mm). Les sols superficiels sont ainsi nettement plus humides que la
normale, ce qui n'était pas arrivé depuis trois ans.
Beaucoup de vent dans le sud
Le vent a été très présent sur la moitié sud du pays au cours du mois, Fohen, marin ou autan ont beaucoup soufflé.
À
Toulouse, on dénombre 10 jours de fort vent d'autan en mars, valeur
remarquable. L'autan a atteint dans cette ville 104 km/h le 8 mars puis
109 km/h le 21 mars, en marge des dépressions Jana et Martinho.
Dans
les Pyrénées, à Bagnères-de-Luchon (Haute-Garonne), en pleine nuit du 20
au 21 mars, le mercure est monté à plus de 20 °C lors d'un violent
épisode de foehn (vent de sud réchauffant l'atmosphère). Le vent a
atteint 153 km/h, valeur la plus élevée jamais enregistrée à cette
station.
Des chutes de neige en plaine mi-mars
Entre le 13 et
le 16 mars, des chutes de neige en plaine se produisent d'abord sur le
Nord-Est, la Bourgogne puis sur l'Auvergne. On relève ainsi 19 cm à
Château-Chinon (Nièvre, 598 m), 6 cm à Guéret (Creuse), 4 cm à Langres.
Un ensoleillement plus important au Nord qu'au Sud
Certaines villes du nord du pays ont dépassé les 200 h d'ensoleillement en mars :
• 222 h à Calais (Pas-de-Calais), 550 % par rapport à la normale ;
• 218 h à Reimes (Marne), +40 % par rapport à la normale.
Au Sud, seule Nice a franchi ce seuil avec 221 h de soleil, - 5 % par rapport à la normale.
Les 20 °C pas toujours atteints dans certaines villes du Sud
Alors
que la barre symbolique des 20 °C a d'ores et déjà été franchie depuis
le début de l'année sur certaines villes de la moitié nord du pays comme
Auxerre, Dijon, Strasbourg, Nancy, Paris ou encore Dunkerque, ce seuil
n'a toujours pas été atteint dans certaines villes pourtant très
méridionales comme Carcassonne ou Toulouse.
Perpignan, Montpellier, Nîmes, Marseille (Marignane) ou encore Nice n'ont franchi ce seuil qu'en toute fin du mois de mars.


