La dissolution de l’Assemblée Nationale fait incontestablement tourner
les têtes. «Ils sont devenus fous», assènent nos concitoyens.
Si certaines périodes sont calmes politiquent, depuis dimanche soir,
incontestablement la politique est frappée par le changement climatique
du côté de la droite et de l’extrême droite, ou de la droite radicale,
c’est selon les appréciations de chacune et de chacun.
Un grand
tourbillon amorcée dès dimanche soir par Jordan Bardella et Marine Le
Pen tendant la main aux Républicains et accessoirement, mais sans
vraiment le dire, aux troupes de d’Eric Zemmour. On avait connu le
baiser qui tue de Jean-Marie Le Pen. Voici donc Jordan Bardella qui, tel
un magicien fait tourner les têtes.
Il est à la droite radicale ce
que Jean-Luc Mélenchon est à la gauche radicale. Un peu gourou malgré
son jeune âge et bourré d’ambitions à en baver. Il a bien compris que
des Députés Les Républicains ont le trouillomètre à zéro. Qu’ils ont
besoin de changer de caleçon ou de slip plusieurs fois par jour.
Premier
de la liste : Eric Ciotti, convaincu que le 30 juin le jour de la
Saint-Martial, les électeurs de sa circonscription à Nice pourraient
transformer les bureaux de vote en cours martiale. Alors sans prévenir
personne, il fonce sur le plateau du 13 heures de TF1 – sans doute plus
noble que celui de CNEWS, pour annoncer que son parti Les Républicains
fait alliance avec le Rassemblement National. Les bijoux de famille sont
vendus pour 80 hypothétiques députés. Il s’en suit une bronca, des
demandes de démission, jusqu’à ce que mercredi le petit marquis Ciotti
décide de fermer le siège des Républicains. Dont les élus de haut
décident de son exclusion, qu’il conteste et refuse.
Un peu plus à
droite, c’est Marion Maréchal Le Pen qui décide de rejoindre la famille.
Avec d’autres députés de reconquête ils décident d’aller faire
allégeance aux pieds de Jordan Bardella, en se disant que c’est sans
doute le seul moyen de goûter enfin aux délices des ministères. Bardella
boit du petit lait. Eric Zemmour furieux parle de haute trahison et
reste droit dans ses bottes. Emmanuel Macron savoure, il a fait exploser
la droite. Les plus républicains des Républicains tentent de s’organiser.
Et la gauche ? Elle prend son temps. Ca négocie ferme entre le PS, le
PCF, EELV et LFI, sous l’œil ombrageux de Mélenchon. Glucksmann lui a un
peu mal au cul… On espère pour lui qu’il s’en doutait.
Alain BOLLERY