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10/10/2024 03:17

DIJON : 30 adultes en formation chez Ferrandi pour une nouvelle vie

«J’ai choisi cette école pour sa réputation, pour la qualité de son apprentissage et parce que je voulais, quitte à me renouveler, le faire dans l'excellence Ferrandi», a expliqué, ce mercredi 9 octobre, Elsa, 47 ans, infirmière en reconversion professionnelle à l'école implantée à la Cité de la gastronomie.



Depuis le début du mois de septembre, pour la première fois, 30 adultes en reconversion se forment dans la prestigieuse école Ferrandi de Dijon. Des élèves aux profils et âges variés, qui ont pris la décision de changer de vie. Infirmière ou encore agent immobilier, tous ont fait le choix de prendre ce grand virage.

Comme cela a été présenté, ce mercredi 9 octobre 2024, à la Cité internationale de la gastronomie et du vin, à Dijon, ce virage a un coût, environ 10.500 euros, pour une durée de formation de dix mois. Une formation de grande qualité dans cette école prestigieuse, avant de partir en stage obligatoire avant de passer le CAP Cuisine pour certains et le CAP Pâtisserie pour d’autres. 


Stevy Antoine

Responsable des programmes et du site Ferrandi Dijon

« Il y avait une vraie demande, la preuve, puisqu'on est complet sur les deux formations. Il y avait un vrai souhait dans la région de pouvoir se former et de ne pas forcément devoir aller à Paris ou dans d'autres villes comme à Lyon. C’était la bonne proposition et on a vraiment eu une vraie demande sur les candidatures. »

« Il y n’y a pas de conditions pour s’inscrire à la formation si ce n’est qu’il faut avoir une appétence quand même pour le métier. Il ne faut quand même pas non plus se dire « tiens, il y a de la lumière, je vais rentrer et m’inscrire ». Non, il faut quand même avoir un petit peu mûri, réfléchi son projet. C'est quand même dix mois de formation au total et c'est un projet de vie. C’est un choix, on arrête de travailler pendant un an, on va se reconvertir, on fait un métier manuel alors qu'on n'était pas forcément manuel avant. Donc c'est une vraie réflexion personnelle, familiale et professionnelle. »

« Lors de leur formation, les élèves apprennent toutes les bases de la cuisine ou toutes les bases de la pâtisserie. C’est à dire qu'ils vont être capables de rentrer dans le milieu professionnel, de se sentir armés pour la profession et être capables de faire tout ce qu'on demande de base.
Ils vont être capables de travailler en entreprise ou en pâtisserie, de faire ce qui se fait aujourd'hui comme les tartes, viennoiseries, entremets… Ou de travailler en cuisine, ils vont être capables de rentrer dans une brigade tout simplement. »

« Nous, on est bercés dans le métier, donc on est vraiment heureux de pouvoir transmettre et passer nos connaissances et notre savoir-faire à ces gens-là. C’est agréable de les voir évoluer et de les voir aboutir à leurs projets, c'est ça qui est vraiment important pour nous. »

Gaëtan, 38 ans 

Originaire de Clermont-Ferrand

« Ça va faire presque 20 ans que je fais du commerce et j'ai voulu changer de vie. » 
« J’ai choisi Ferrandi aussi parce que c'est quand même l'excellence. Après, on peut pousser la formation bien au-delà du CAP, au besoin de chacun, mais en tout cas déjà sur le CAP, sur les bases vraiment de la gastronomie française, les fonds, les bouillons, les taillages, les cuissons, enfin tous les rudimentaires, franchement c'est une super formation. »
« C’est sûr que cette formation c’est un budget. Moi j'ai eu la chance d'avoir gagné un petit peu d'argent dans mon ancienne carrière donc d'en avoir un petit peu de côté. Ça m'a permis de m'auto financer, c'est une vraie chance. Il y a d'autres personnes dans la formation qui sont passées par le biais de Pôle Emploi parce qu'il y a un accompagnement qui peut être fait. 
Donc oui c'est un budget mais c'est de l'investissement sur l'avenir. Il faut savoir ce qu'on veut. C’est à dire que quand on achète une Twingo on achète une Twingo. Si on achète une Porsche, on achète une Porsche. C’est un budget mais c'est une mise sur la qualité, il y a une vraie transmission et ça c'est ce que je recherchais. »
« Après ma formation j'aimerais bien faire un petit tour du monde pendant une dizaine d'années. Démarrer en Suisse, aller au Japon, aux États-Unis, en Islande… Mon objectif, ce serait celui-là et de représenter Ferrandi, de véhiculer, d'être ambassadeur de l'image de Ferrandi. »

Elsa, 47 ans

Originaire de Dijon

« Je suis infirmière depuis 2000. J'ai travaillé tout le temps à l'hôpital public, au CHU de Dijon. Ça fait 24 ans que je faisait ce métier et j'avais envie de changer, de me renouveler. La cuisine, c'est une passion depuis longtemps et voilà, j'ai postulé, j'ai été prise ici à Ferrandi. C’est vrai que la cuisine me trottait dans la tête. Je suivais Ferrandi sur les réseaux sociaux et je suis tombée sur la création de ce CAP et j'y ai vu un signe. J’ai choisi cette école pour sa réputation, pour la qualité de son apprentissage et parce que je voulais, quitte à me renouveler, le faire dans l'excellence Ferrandi. »
« C’est un vrai challenge, ça fait 24 ans que j'étais infirmière avec des compétences et puis là il faut revenir à zéro. Et puis on aimerait bien que tout aille bien. Hier c'était un très bon jour, tout s'est bien déroulé, aujourd'hui je rencontre des petites difficultés… Mais ça ne dure pas longtemps. C’est aussi la beauté d'apprendre des nouvelles choses, de l'apprentissage et puis de se retrouver à zéro et de recommencer des choses. »
« Quand c’est un jour sans, le groupe est là, on se soutient. Il n’y a que des gens hyper bienveillants. C'est vraiment un groupe sympa sur lequel on peut compter. C’est galvaniseur, et puis c'est entraînant.. Oui ça nous pousse vers le haut ! »
«J’aimerais bien ouvrir un établissement, un genre de cantine, où ce serait pas forcément de la très grande cuisine, mais des bons produits, très bien cuisinés, très simples, mais conviviales. »

Amélie, 25 ans

Originaire de Dijon

« J'ai été agent immobilier pendant 4 ans, jusqu'à l'année dernière. Ça ne me plaisait plus forcément, donc j'ai décidé de me réorienter. J'ai toujours aimé la pâtisserie et j'ai eu la chance que l'école est ouverte à Dijon. Je suis donc venue aux portes ouvertes il y a un an maintenant et puis que j'ai décidé de venir ici. »
« Cette formation a un coût donc ça été dur de prendre cette décision. Aussi, je ne savais pas si cuisiner de manière professionnelle allai me plaire car c'est quand même différent. Mais au final je me suis que j'étais encore jeune et que c'était le moment de faire des choix puisque si je me trompais ce n’était pas grave. »
« Après ma formation j’aimerai faire mon expérience dans différentes pâtisseries et pourquoi pas tenter également dans la restauration pour voir plusieurs choses. Et d'ici une dizaine d'années j'aimerais bien ouvrir ma propre pâtisserie si possible haut de gamme. »

Baptiste, 31 ans

Résidant en Seine-et-Marne

«Ça fait 10 ans que je suis en usine. Ces 5 dernières années, j'ai été chef d'équipe en production. Au niveau de mes études, j'ai une licence de maintenance, rien à voir avec la pâtisserie… J'ai toujours été passionné de pâtisserie depuis très longtemps mais au moment de mes études je ne me suis pas lancé dans cette voie-là. Avec l'école Ferrandi qui proposait un CAP pour adultes en reconversion, je me suis dit que c’était le moment de changer de vie, de partir sur complètement autre chose, de faire quelque chose que j'aime et de retrouver du sens à ce que je fais. »
« Pour ce qui est du financement, je l'ai fait avec le dispositif Transition Pro. Il a donc fallu monter tout un dossier de candidature. Ça a pu être quelque chose d'un peu contraignant à la réalisation du dossier, mais d'un autre côté, ça a aussi permis d’avoir un vrai investissement dans la démarche pour rencontrer des professionnels du secteur. On est beaucoup plus investi dans le projet quand il faut monter un dossier, plutôt que de sortir l'argent de sa poche. »
« Après avoir acquerrit de l’expérience en sortant de la formation, pendant quelques temps, j’aimerai me lancer dans un projet. Je viens de la campagne et à la campagne on a peu d'offres de vraies pâtisseries fines. Donc mon idée ça serait d'essayer quelque chose un peu ambulant, aller sur les marchés, parcourir les villages du coin où j'habite pour proposer de belles pâtisseries. »

Manon Bollery
 Photographies Manon Bollery




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