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30/04/2024 20:18
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CULTURE : L'exposition «Maîtres et merveilles» est consacrée à la peinture germanique de1370 à 1550

Un des trois volets de cette exposition porte sur la période 1370-1530. À forte visée pédagogique, il est à découvrir au musée des Beaux-Arts de Dijon, du 4 mai au 23 septembre.
Le musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon, le musée Unterlinden de Colmar, ainsi que le musée des Beaux-Arts de Dijon, en partenariat avec l’Institut national d’histoire de l’art (INHA), présentent du 4 mai au 23 septembre 2024 une exposition en trois volets, consacrée à la peinture germanique de 1370 à 1550.

Près de 200 œuvres des collections françaises y sont ainsi déployées pour retracer la richesse de cette production. Aux côtés de grands maîtres, tels que Lucas Cranach, Albrecht Dürer ou Martin Schongauer, l’exposition est aussi l’occasion de découvrir des œuvres et des artistes moins connus.


Ce projet est l’aboutissement d’un programme de recherche mené par l’Institut national d’histoire de l’art depuis 2019, qui a permis de recenser près de 500 œuvres présentes sur le territoire national et produites dans les régions germanophones du Saint-Empire romain germanique pendant le Moyen Âge et la Renaissance.

Ce travail a consisté en une étude matérielle des peintures sur place, des collectes documentaires et bibliographiques systématiques et des recherches sur les attributions. Avec des prêts issus de musées parisiens (le musée du Louvre, le musée des Arts Décoratifs, le musée de Cluny...), de musées en région (Orléans, Lyon, Roanne, Marseille, Agen, Grenoble, Moulins, Lille, ...) et d’églises (Luemschwiller, Marckolsheim, Weyersheim...), chacun des trois musées accueillant un des trois volets de l’exposition propose ainsi un axe en lien avec ses propres collections et les spécificités culturelles et historiques de son territoire.

À l’appui de sa collection exceptionnelle, le musée des Beaux-Arts de Dijon offre ainsi un panorama de la peinture du XVe siècle jusqu’au début du XVIe siècle, au prisme d’une sélection inédite, de nouveaux rapprochements et de réattributions.

À forte visée pédagogique, l’exposition propose des clés de lecture essentielles à la compréhension de la place de ces œuvres à la fin du Moyen Âge ; elle interroge également l’évolution des modes de représentation et les particularités stylistiques de plusieurs foyers de création choisis en Allemagne et dans les marges de l’Empire.

Le musée de Besançon traite de la peinture germanique de la Renaissance en lien avec ses collections. En effet, du fait de son histoire - puisque la Franche-Comté fut rattachée au Saint-Empire du XIe au XIIIe siècle puis de 1493 à 1678 – Besançon conserve aujourd’hui un ensemble significatif d’œuvres tant pour la peinture que pour les arts graphiques grâce aux donations successives faites à la ville.

Interrogeant les notions de frontières, géographiques mais aussi symboliques entre les sphères du privé, du public et du religieux, l’exposition présentera non seulement des œuvres des grands maîtres mais aussi d’anonymes, mystères encore manifestes de ces siècles passés, où tous travaillaient en ateliers, en corporations, en réseaux. Cette exposition a été pensée et conçue pour permettre le partage de ces connaissances à des publics variés.

La collection de peintures anciennes du musée Unterlinden émane principalement de l’art à Colmar durant les derniers siècles du Moyen Âge. L’exposition permet, grâce à des prêts généreux provenant de musées et d’églises, de l’inscrire dans le cadre géographique plus large du Rhin supérieur : ce territoire, qui correspond plus ou moins à l’actuelle Alsace, s’étend de part et d’autre du Rhin, des Vosges à la Forêt Noire, et de Strasbourg au Nord à Bâle au Sud ; il abrite des villes riches, au grand dynamisme économique, qui sont autant de grands centres de production artistique : Bâle, Colmar, Fribourg-en-Brisgau et Strasbourg.

Le volet colmarien de l’exposition s’attache tout d’abord à répondre aux nombreuses questions que les visiteurs d’aujourd’hui peuvent se poser face à de telles œuvres : comment étaient-elles réalisées aux XVe et XVIe siècles ? Quelles fonctions avaient ces peintures considérées aujourd’hui comme des œuvres d’art ? Quelle était la nature des relations entre les peintres et leurs commanditaires ? Il invite ensuite ses visiteurs à une exploration stylistique, cherchant à leur faire saisir les spécificités de chaque centre de production, voire de chaque atelier, et les changements qui s’opèrent au fil du temps dans les goûts des commanditaires et les propositions des artistes.

Le catalogue de l’exposition, co-édité par la maison d’édition Faton et l’Institut national d’histoire de l’art, constitue à la fois un outil de diffusion des connaissances sur la peinture germanique des années 1370-1550, un ouvrage de référence  sur les œuvres des musées français et une étude sur l’historiographie des principales collections françaises de « primitifs » germaniques.

De nombreuses peintures font l’objet d’études approfondies et inédites, notamment sur leur attribution à un artiste ou une école, bénéficiant des recherches récentes des spécialistes allemands, autrichiens, français et suisses sollicités pour la rédaction des 140 notices. Cet ouvrage d’environ 400 pages et richement illustré est publié en français et en allemand.

Cette exposition est placée sous le haut patronage du Président de la République française et du Président de la République fédérale allemande.

L’exposition en quelques chiffres
• Trois musées
• Un catalogue en français et en allemand (36 auteurs ; 9 essais ; 140 notices)
• 200 œuvres
• 57 prêteurs

Commissariat d’exposition

Commissariat scientifique
• Isabelle Dubois-Brinkmann, conservatrice en chef du patrimoine, et Aude Briau, doctorante en histoire de l’art (EPHE, PSL / Université d’Heidelberg), chargée d’études et de recherche à l’INHA
Co-commissariat
À Besançon
• Virginie Guffroy, conservatrice chargée des peintures, sculptures et objets d’arts au musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon
• Amandine Royer, conservatrice chargée des arts graphiques au musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon
À Colmar
• Camille Broucke, conservatrice du patrimoine chargée des collections d’art ancien, directrice du musée Unterlinden de Colmar
• Magali Haas, documentaliste scientifique, chargée des collections d’arts graphiques au musée Unterlinden de Colmar
À Dijon
• Lola Fondbertasse, conservatrice chargée des collections médiévales au musée des Beaux-Arts de Dijon

Un programme de recherche de l’Institut national d’histoire de l’art : le Répertoire des peintures germaniques dans les collections françaises (1370-1550)

Ce projet a pour objectif le recensement et l’étude des peintures conservées dans les collections françaises et exécutées dans le monde germanique, c’est-à-dire l’espace compris entre l’Allemagne et l’Autriche actuelles, la Suisse du Nord et l’Alsace, à la fin du Moyen Âge et à la Renaissance.

Elles forment un ensemble conséquent de près de 500 œuvres qui sont généralement méconnues du grand public comme des spécialistes.

Le programme est dirigé par Isabelle Dubois-Brinkmann, conservatrice en chef du patrimoine, docteur en histoire de l’art, pensionnaire à l’INHA de 2019 à 2023, avec la collaboration d’Aude Briau, doctorante en histoire de l’art (EPHE, PSL – Université d’Heidelberg) et chargée d’études et de recherches à l’INHA.

Il a bénéficié de l’appui d’un comité scientifique composé de conservateurs et d’universitaires allemands, autrichiens, suisses et français.

Dijon, musée des Beaux-Arts
« Maîtres et merveilles. Peintures germaniques des collections françaises (1370-1530) »
• Frédérique Goerig-Hergott, directrice des musées de Dijon

Besançon, musée des Beaux-Arts et d’Archéologie
« Made in Germany. Peintures germaniques des collections françaises (1500-1550) »
• Laurence Madeline, directrice des musées d’arts et du temps

Colmar, musée Unterlinden
« Couleur, gloire et beauté. Peintures germaniques des collections françaises (1420-1536) »
• Camille Broucke, directrice du musée

Communiqué


Konrad Witz
L’Empereur Auguste et la sibylle de Tibur
Technique mixte sur bois, vers 1435, Inv. DA 161 A
Legs Marie-Henriette Dard, 1916
Photographie Musée des Beaux-Arts de Dijon/François Jay


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