Ce mardi 9 avril 2024, la Maison des sciences de l'Homme, sur le campus universitaire de Dijon, a été le théâtre d'une collecte de don de sang, mettant en lumière l'importance éthique de cette action altruiste.

Chaque don de sang représente bien plus qu'un simple acte médical. Il incarne l'espoir, la compassion et le sens du devoir envers nos semblables. En offrant leur sang sans attendre de contrepartie financière, les donneurs deviennent des piliers de l'éthique médicale et de la solidarité humaine...

Geneviève 

Bénévole


« Je suis bénévole au sein de l'ADOSEN, l'Association des Donneurs de Sang de l'Éducation Nationale, qui est dépendant de la MGEN, la Mutuelle Générale de l'Éducation Nationale. Nous avons vocation à intervenir sur tout le département. 
En tant que bénévole, on a deux grandes missions :
- La première mission, c'est celle du pré-accueil de tous les donneurs lors d'une collecte de sang organisée par l'EFS avec l'association de bénévoles de Dijon.
- La deuxième mission, c'est une mission de sensibilisation des jeunes donneurs. On va dans les établissements et on intervient pour parler du don de sang.
On a un diaporama, on a un quiz qu'on fait passer aux élèves sur le don de sang. Et à partir du quiz, on échange, on discute sur ce qu'est le don de sang. On essaie en gros de mobiliser les jeunes donneurs à venir sur nos collectes ou à venir à la Maison du don. On a besoin de beaucoup de jeunes donneurs. Les jeunes donneurs donnent en moyenne 1,2 fois par an, alors que les filles peuvent donner 4 fois par an et les garçons 6 fois par an. Les jeunes ne donnent pas autant que nous les anciens… »

Des besoins de sang mais aussi de plasma

« Aujourd'hui, malheureusement et partout en France on ne peut faire des collectes de plasma que dans les maisons du don. Il faut savoir qu'aujourd'hui ce plasma il est essentiel pour la fabrication de médicaments et notamment la fabrication de médicaments pour les malades du cancer.
Le plasma est traité une fois collecté, il est envoyé dans une entreprise qui s'appelle le LFB, le laboratoire de fractionnement. L’EFS collecte en moyenne 830 000 litres de plasma au niveau national. Il se trouve que le LFB va changer de locaux et va aller s'installer à Arras. Cette nouvelle entreprise va pouvoir traiter 1.800.000 litres de plasma. Aujourd'hui, l'EFS ne peut pas collecter plus de 800 à 900.000 litres de plasma. »

En France, nous devons défendre les dons éthiques

« Le LFB va pouvoir importer du plasma d'autres pays. Or, le seul pays qui va faire de la collecte de sang ou de plasma non rémunéré, c'est bien la France. Dans les autres pays, notamment aux Etats-Unis, où le LFB est aussi implanté, ils rémunèrent les donneurs.
Ce que nous défendons en France, c'est ce qu'on appelle la collecte de plasma éthique, qui est non rémunérée, c'est-à-dire que le corps humain ne se vend pas, le corps humain ne s'achète pas.
On estime en France que nos valeurs sont essentielles à défendre et c'est pour ça qu'on met l'accent auprès des jeunes et auprès des donneurs pour qu'ils donnent leur plasma le plus possible pour qu'on puisse avoir des dons éthiques. »