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30/01/2024 03:17

François Rebsamen : « Nous sommes souvent accusés de bétonner. Non, on ne bétonne pas, on construit des logements»

La Fédération régionale des travaux publics a présenté ses voeux en invitant le maire de Dijon, ce lundi 29 janvier. Plusieurs thèmes ont été abordés comme les Jeux olympiques, la reconstruction de Notre-Dame de Paris ou encore les enjeux écologiques.
Le rendez-vous était donné ce lundi 29 janvier 2024 dans les locaux de l'ESTP, sur le campus dijonnais. Vincent Martin (Président de la FRTP BFC), Corinne Deseille (Présidente de la FFB BFC) et Christophe Bauduin (Président de l’UNICEM BFC) ont unis leurs forces lors d’une cérémonie de voeux commune, à laquelle François Rebsamen (Maire de Dijon et président de Dijon Métropole) a également participé. Au cours de cette cérémonie, plusieurs thèmes ont été abordés comme les Jeux Olympique, la reconstruction de Notre-Dame de Paris, les enjeux écologiques ou encore le béton...


François Rebsamen

Maire de Dijon

« Avec Polytech' Dijon, il y a maintenant 3 écoles pour former les ingénieurs dont vous avez besoin dans vos entreprises. »
« Monsieur le président, nous sommes à mi-mandat et nous sommes au maximum d’investissements, c’est un beau signe pour les entreprises. »

« Je fais souvent l’objet de nombreuses critiques mais ça ne m’empêche pas d’être élu et réélu. On me reproche de construire. Puisque nous sommes 70 ans après l’appel de l’Abbé-Pierre, j’aimerais rappeler que si nous construisons c’est pour loger les gens… »

« Pour la première fois dans notre ville de Dijon , nous avons un solde migratoire nettement positif. Il y a chaque année un solde naturel de 400 nouveaux-nés et un solde migratoire de 400 nouveaux arrivants. C’est à dire que chaque année nous devons loger en plus sur la ville de Dijon 800 personnes. Alors évidemment il faut construire des bâtiments pour qu’ils ne soient pas à la rue. »

« Nous sommes souvent accusés de bétonner. Non on ne bétonne pas, on construit des logements. Les villes qui ne construisent pas de logements sont des villes qui dépérissent petit à petit. »
« Les choix qui sont faits ne sont pas toujours les choix de l’Europe. Ce sont des propositions de l’Europe, validées par l’administration française. Je vais vous donner un exemple : Nous avons un projet qui suscite un rejet de quelques écolos attardés ou encore des anarchistes. Pour ce projet, on a décidé de faire une étude « Faune-Flore » pour savoir quelles seront les conséquences qu’auront ces constructions sur un territoire qui est un peu à l’abandon. Cette étude Faune-flore elle prend 1 an. L’Europe a mis en place cette étude et il y avait la possibilité de la faire en 4 mois ou en 1 an. L’Allemagne a choisi 4 mois, la France a choisi 1an. Tout est dit sur les délais qui nous sont imposés… »

Vincent Martin

Président de la FRTP BFC

« Nous partageons aujourd'hui avec l’UNICEM et la FFB de Bourgogne-Franche-Comté nos vœux et nous partagerons demain de grands défis opérationnels pour nos territoires avec succès, je l'espère. »
« Nous ne pouvons pas être l'unique secteur à financer seul le prix de la sortie des énergies fossiles. »
« Il est urgent d'entreprendre. Il est encore plus urgent que nos collectivités locales et que l'Etat maintienne leurs investissements. »
« Face aux politiques volontaristes de nos entreprises en matière d'apprentissage et de l'engagement en faveur de nos collaboratrices et de nos collaborateurs, il faut que l'État y contribue en réhabilitant la valeur travail. »
« Je souhaite donc que le Premier ministre Gabriel Attal tienne son engagement sur le travail. »
« Je formule donc cette fois un double vœu, celui que notre profession soit reconnue par toutes et tous comme un acteur incontournable de la transition énergétique et que des projets régionaux, innovants et durables rayonnent sur le plan national. »
« Mes vœux paraissent ambitieux, mais comme aimait l'expliquer Hélène Johnson-Sirlène, femmes d'États libériennes et économistes mondiales, l'ambition et le moteur qui nous poussent à atteindre nos rêves les plus audacieux. »

Corinne Deseille

Présidente de la FFB BFC

« Mesdames et messieurs, ces vœux en commun sont une image forte qui symbolise l’unité des constructeurs. » 
« De la compétition, des défis, des challenges ou encore des combats attendent les acteurs de la Construction en cette année 2024. Vous le savez 2024 sera une année Olympique et ce à bien des égards »

« Abriter l’événement sportif le plus prestigieux au monde comporte de nombreux défis. Les nouvelles constructions ont été pensées pour tenir compte du changement climatique. Le centre aquatique olympique ainsi que l’Arena La Chapelle seront à haute performance environnementale soit "bas carbone" sur l’ensemble de leur cycle de vie. 
Nos entreprises ont su relever le défi, un consensus a pu être trouvé, les normes adoucies, les procédures allégées et les logements du village Olympique et Paralympique – Futur eco Quartier-seront prêts. »

« 2024, c’est Notre-Dame reconstruite. Ce chantier, que l'on peut qualifier d'historique, est aussi l'occasion de démontrer le savoir-faire des entreprises et artisans français. Ce sont au total plus de 1.000 artisans et 100 entreprises qui s'attellent à reconstruire Notre-Dame. Là aussi pour relever ce défi, Les procédures ont été accélérées. Une coordination à la hauteur de l’enjeu du chantier a été mise en place avec une synergie exemplaire de tous les intervenants. »

Christophe Bauduin

Président de l’UNICEM BFC

« L’UNICEM s'inscrit concrètement dans les propos de mes prédécesseurs en tant que premier maillon de l'acte de construire. » « Nous allons faire face à nouveau à la hausse des coûts. L’électricité, les salaires, la fiscalité sur le GNR (à moins que son abandon ne concerne pas seulement le secteur agricole), les matières premières… »
 « Et cette année encore, la profession devra faire face au défi de la ressource en eau, poursuivant les efforts en matière de sobriété hydrique, sans attente des arrêtés préfectoraux d'interdiction d'exploiter. »
« Le deuxième volet concerne bien sûr la décarbonation de nos activités, par la réduction des consommations énergétiques, les développements de matériaux alternatifs, du recyclage, la gestion de la ressource, des transports alternatifs si les voies secondaires sont en bon état… »
« Notre profession de part sa place territorial aura toujours le souci du dialogue avec les parties prenantes dans une démarche permanante et croissante. »

Manon Bollery



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