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08/03/2024 17:40

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ : François Sauvadet, André Accary, François Rebsamen, au secours de l’aéroport de Dole abandonné par le conseil régional

Les conseils départementaux de Côte-d’Or, de Saône et Loire et Dijon Métropole ont décidé de soutenir l’aéroport délaissé par le Conseil Régional de Bourgogne – Franche-Comté. C’est un pied de nez à Marie-Guite Dufay et sa majorité rose, rouge, verte. François Rebsamen, a dénoncé l’absence de la Région sur l’aéroport, comme sur la question des TGV, au contraire d’autres régions.
De gauche à droite, ce n’était pas seulement sur la photo ce vendredi 8 mars dans le hall d’accueil, en travaux, de l’aéroport de Dole – Tavaux. Dominique Chalumeaux, vice-président du département du Jura, André Accary, président du département de Saône et Loire, François Sauvadet, président du département de Côte-d’Or, Clément Pernot, président du département du Jura ; François Rebsamen, président de Dijon Métropole ; et Jean-Pascal Fichère, président du Grand Dole… Une belle distribution pour un mariage autant d’amour que de raison, entre cinq collectivités territoriales et un aéroport dont la première vocation est sociale.

Car il est notamment l’aéroport de nombreux de voyageurs candidats à des évasions pour une ou plusieurs semaines de vacances, mais aussi de ressortissants notamment portugais, marocains, qui retournent au pays pour des séjours plus ou moins longs.
Si la Saône et Loire, la Côte-d’Or et Dijon Métropole ont décidé de venir au secours de cet aéroport, c’est qu’il n’est plus la priorité du Conseil Régional de Bourgogne – Franche-Comté qui a décidé de ne plus mettre un radis.
Alors forcément, l’accord officialisé ce vendredi 8 mars, en cette journée des droits de la femme, pour la plus belle fille aéroportuaire du Jura et de Bourgogne – Franche-Comté, mais qui rayonne bien au-delà des frontières départementales, est bien plus que symbolique.
«Aujourd’hui c’est une décision fondatrice et on va tous travailler ensemble très rapidement. Notre présence démontre notre engagement à tous», a souligné François Sauvadet.
«Il n’y a pas de honte à ce que des avions décollent pour aller à Marrakech ou à Porto. Que l’on n’oublie pas des citoyens qui vivent sur notre territoire. S’ils se déplacent, d’autres ont le droit de venir. Cela fait partie de la vie d’un territoire», a affirmé, avec force, François Rebsamen.
«Je suis choqué que des personnes parlent de transports et voyages identitaires», a encore ajouté Clément Pernot, pour affirmer la vocation de l’aéroport de Dole Tavaux, appelé «Aéroport Dole Jura»
François Rebsamen a encore assuré que «les avancées technologiques et les innovations vont modifier les conditions de transport, comme l’hydrogène. Ici on n’est pas les partisans de la décroissance». Message envoyé, plus ou moins directement aux élus verts, à qui récemment il avait adressé un message cinglant au sujet des constructions de logements à Dijon…
A.B.

Clément Pernot

«C’est un événement majeur pour le département du Jura. En 2007 nous avions été convoqués pour que le département devienne propriétaire, alors que Raymond Forni, président de la Franche-Comté, s’était retiré. En 2011, on a connu une nouvelle destinée, avec des ouvertures de lignes, et 135.000 voyageurs.
Nous avons décidé de maintenir l’activité, en attendant que la Région puisse venir à notre rencontre pour assumer sa responsabilité transport.
A l’exception de 2021 et 2022, on s’est retrouvé en 2023 avec un refus de la Région Bourgogne – Franche-Comté de participer au financement. Je me suis vu dans l’obligation, d’aller solliciter les départements pourvoyeurs de voyageurs. On a engagé des discussions.
Aujourd’hui nous sommes dans un état de joie intense. Le département du Jura a quand même engagé 38 millions d’euros. En 2023 nous avons eu 125.000 voyageurs.
On va engager l’avenir avec plus de sérénité. On va pouvoir envisager le développement».

«J’ai engagé des discussions avec le département du Doubs, pas avec Besançon. Il faut laisser du temps au temps.
Concernant la Région, j’ai eu une lettre de refus de financer le fonctionnement et les investissements».

«Pour l’investissement de la piste, j’ai eu des garanties pour que l’Etat soit au rendez-vous. Son aide devrait permettre de réaliser l’investissement».

«Sur les modalités, on va travailler sur la question, en définissant le mode de gouvernance, les participations de chacun, les souhaits pour de nouvelles lignes. L’objectif c’est que ce soit en place au 1er janvier».


André Accary

«Naturellement on a répondu à l’appel, car les habitants utilisent cet aéroport. Je pense aussi au développement futur. Je reprends également ma casquette de vice-président des SDIS de France, avec la question des feux de forêts. On aura besoin de moyens aériens et cet aéroport est fléché. Pour des replis, mais aussi pour des pré-positionnements. C’est un enjeu pour les années.
Il y a deux ans, on a vécu un incendie dans le Jura, la Saône et Loire a 230.000 hectares de forêts. Nous sommes dans une région très forestière. Il est important d’avoir un outil de ce type. Pour imaginer aussi un nouveau rebond.
Mais en s’engage aussi pour les habitants de Saône et Loire qui sont nombreux à venir prendre l’avion ici, notamment pour leurs vacances. Financièrement cela restera un engagement raisonnable.
On s’engage, comme on l’a fait pour la ligne ferroviaire Paray – Lyon, à hauteur de 5 millions d’euros, ou comme pour la RCEA.
A Saint-Yan, l’Etat a pris en charge 80% de la piste. L’Etat répond présent !»


François Sauvadet

«Je remercie le Président du Jura d’avoir porté cet aéroport. Nous n’avons qu’un seul objectif, c’est de soutenir l’aéroport de Dole sur des vols commerciaux, mais aussi des vols d’affaire. On va aussi discuter avec les acteurs du développement économique. Nous avons une région qui a un rayonnement international. Pas une région n’a pas un aéroport.
Nous avons besoin pour la Région, pour tout simplement les citoyens. 33% de la fréquentation ce sont des côte-d’oriens. Depuis l’antiquité, les
Je regrette que la Région a renoncé à soutenir cet aéroport, alors que toutes les grandes régions ont un aéroport. L’Occitanie investit, dont la Présidente est la Présidente des Région axe France. , la région de Bretagne soutient ses aéroport.
On a des événements à portée mondiale, avec par exemple l’arrivée de l’office mondial du vin. On ne peut pas imaginer cette région sans aéroport, pour permettre l’attractivité.
Oui il y aura des investissements. Ici on a un environnement serein et apaisée, avec des parkings notamment. C’est une bonne nouvelle pour nos départements, pour la capitale régionale de Dijon Métropole, pour Dole et le Grand Dole et une bonne nouvelle pour les habitants. La Côte-d’Or s’engage».

«Je suis clair : Nous soutiendrons l’aéroport de Dole. Sur le plan universitaire nous avons une vocation internationale. Notre ambition ce n’est pas de faire une démonstration, mais de construire un équipement indispensable dans un monde de compétition. C’est aussi pour cela que nous menons le combat pour la ligne TGV jusqu’à Lille. Il n’est pas normal que la Région ne soit pas sur ces engagements majeurs.
On ne va pas se substituer à tout le monde. L’Etat doit prendre ses responsabilités. Nous avancerons en marchand.


François Rebsamen

«Je cherchais un slogan et cher Clément, je te dis «tes partenaires sont là». En tout cas ceux qui sont présents autour de la table. Mon histoire a commencé en 2001. Je suis allé voir les grands responsables de l’époque, pour dire que l’aéroport n’avait pas vocation à rester commercial.
 Il fallait un aéroport pour cette région, et c’est ici. J’ai fait campagne pour Dole Tavaux. J’ai une obsession, c’est de désenclaver notre région. On a des populations en baisse, des territoires en difficultés. On doit développer les mobilités.
Que ce soit avec les TGV. Des Régions, comme la Bretagne finance les aéroports, mais aussi les TGV.
Nous sommes dans une région enclavée.
La Région Bourgogne – Franche-Comté ne finance ni les TGV, ni les aéroports. Cela nuit au tourisme, au développement touristique, à l’enseignement supérieur.
J’apporte ici le soutien résolu de la métropole dijonnause, pour participer au développement de l’aéroport de Dijon – Dole.
Il conviendra de déterminer les conditions. Aujourd’hui, c’est un acte de foi que nous faison. Clément, tes partenaires sont là».


Jean-Pascal Fichère

«Nous sommes les heureux élus. Ce serait dommage de casser un outil comme celui là. La natalité est en baisse et notre seule chance c’est le développement économique. On est sur un endroit stratégique. Cet outil doit être préservé et développé, car il est essentiel pour notre avenir. Merci pour cette nouvelle dynamique».


Dominique Chalumeaux

«On ne fera plus de grands aéroports en France, mais on peut être en appui, par exemple de Saint-Exupéry.

Alain BOLLERY
(Photos Alain BOLLERY)

D’où viennent majoritairement les voyageurs ?
33% de Côte d’Or
10% de Saône et Loire
10% du Jura

La Région Bourgogne-Franche-Comté souhaite «accélérer la décarbonation» de cinq aéroports




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