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07/05/2024 21:33
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ART URBAIN : Une nouvelle fresque pour le square Samuel-Paty

Artiste international, Arthur Maslard a conçu une œuvre inspirée des Nymphéas de Claude Monet pour surplomber le square à la végétation en libre évolution. «Quoi de mieux que des peintures sur les murs qui s'offrent à tout un chacun ?» a lancé l'adjointe à la culture Christine Martin, ce mardi 7 mai.
«L'art urbain, c'est une générosité.» Les propos de l'adjointe à la culture résonnaient particulièrement, ce mardi 7 mai 2024, au centre-ville de Dijon, lors du lancement de la réalisation d'une fresque de 18 mètres de haut par Arthur Maslard, alias Ratur, artiste français résidant à Vancouver (Canada).

Plutôt que de s'orienter vers une thématique en lien avec l'assassinat de l'enseignant Samuel Paty, le muraliste a opté pour une citation des Nymphéas du peintre impressionniste Claude Monet.

Un événement du festival Banana Pschit


Retardée par les pluies successives, le réalisation a démarré le 3 mai dernier par le tracé de la composition et devrait se terminer le 10 mai prochain, dans le cadre du festival d'art urbain Banana Pschit, initié par Zutique Productions, dont la quatrième édition prend place du 8 avril au 14 mai 2024.


Le lancement s'est déroulé dans le square Samuel Paty, au bord du boulevard Thiers, en présence de Nathalie Koenders (PS), première adjointe au maire de Dijon, Catherine Hervieu (EELV) et Billy Chrétien (EELV), conseillers départementaux de la Côte-d'Or, Christine Martin (PS), adjointe au maire de Dijon déléguée à la culture, Pierre-Loup Vasseur, médiateur culturel au sein de Zutique Productions, ainsi que des membres de l'atelier de quartier Maladière-Drapeau-Clemenceau (ex-commission de quartier), des copropriétaires du bâtiment concerné et des artistes du festival Banana Pschit.

Un financement issu de la démocratie participative


En 2022, les membres de l'atelier de quartier ont choisi de financer le travail d'Arthur Maslard en mobilisant 10.000 euros dans le cadre des budgets participatifs. Pour autant, une carte blanche a été laissée à l'artiste, conformément à l'esprit du festival Banana Pschit qui promeut l'art urbain contemporain depuis 20218.

«La référence est très florale, c'est aquatique aussi», souligne Pierre-Loup Vasseur en écho à la destinée du petit square, réalisé par la Ville de Dijon sur un terrain initialement voué à la construction, ce qui avait été contesté par les Verts, et abritant désormais une végétation en libre évolution ainsi qu'une placette de compostage partagé (lire notre article).

«C'est un mélange de figuratif et d'abstrait», indique Arthur Maslard


«Je suis Normand, je suis du Havre, où Monet a beaucoup peint les cieux du Havre», indique Arthur Maslard, assumant «l'influence impressionniste». «Mon travail est orienté autour du végétal.»

«C'est un mélange de figuratif et d'abstrait», poursuit-il à propos de la peinture murale qui n'a pas encore de titre, «il y a un peu de végétal mais il y a beaucoup de formes abstraites».

«C'est un jeu d'harmonie de couleurs», relève-t-il à propos des bleus sombres, des violets, roses, verts et jaunes qui composent la gamme chromatique de l’œuvre. «J'aime étudier les couleurs par rapport au lieu.»

L’œuvre a été conçue sur ordinateur puis reproduite par quadrillage sur le mur auparavant enduit par les agents de la Ville de Dijon. Le recours à de la peinture acrylique à façades pouvant durer une quinzaine d'années permet d'avoir une création pérenne.

Dans d'autres travaux, le muraliste a pu confronter «l'humain à la nature» : «je m'amuse à peindre des portraits que je casse comme de la porcelaine mais qui renaisse de feuillages». «Il y a un côté éternel, écologique.»

L'atelier de quartier a retenu Arthur Maslard sur la base de son travail


«Quand on a inauguré le square, il y avait plein d'idées de la part des habitants», se souvient Nathalie Koenders qui indique que la municipalité a opté pour des réalisations «petit à petit». «L'idée de la fresque est venue assez tôt, je suis contente que l'atelier de quartier se soit emparé de ce beau projet.»

«D'autres artistes avaient été présentés [à l'atelier de quartier]», rappelle Christine, «l'idée est de choisir les artistes sur leur travail». «[Arthur Maslard] a déjà peint une fresque dans le quartier des Grésilles sur l'école Champollion. (…) Merci aux habitants d'avoir fait confiance à un artiste. (…) Merci [aux artistes] qui font vivre l'art urbain dans notre Ville d'art et d'histoire.»

«C'est une volonté que la culture se partage partout !» lance Christine Martin


L'adjointe à la culture insiste sur la politique menée par la majorité conduite par François Rebsamen (PS), maire de Dijon, en évoquant le changement des regards sur les paysages urbains : «quand vous avez un mural peint, votre regard est attiré différemment sur le paysage, ça structure les choses de manière différente».

«C'est une volonté que la culture se partage partout ! Quoi de mieux que des peintures sur les murs qui s'offrent à tout un chacun ?», lance la socialiste. «C'est aussi ça l'art urbain, c'est une générosité, un partage d'artistes pour des personnes qui, peut-être, ne franchissent jamais les portes des galeries ou des musées»

Zutique Productions renvoie vers l'application St'art pour découvrir les différentes peintures murales réalisées à Dijon durant les éditions successives du festival Banana Pschit.

Jean-Christophe Tardivon




























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